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Critique de Les trésors de Marvel #8

par Le Doc le sam. 12 nov. 2022 Staff

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1975.

Comme souvent avec cette revue, la sélection d'épisodes pour illustrer la production marvellienne d'une année en particulier mêle des numéros un, des épisodes qui se suffisent à eux-mêmes et aussi des prestations prises en cours de route. C'est le cas du #14 de Jungle Action par Don McGregor et Billy Graham, qui montre Black Panther en mauvaise posture dès la première page. Vu l'absence d'articles pour remettre dans le contexte, c'est la narration qui permet de prendre le train en marche et McGregor n'était à l'évidence pas avare en descriptifs. Ayant un peu laissé tomber les Intégrales Panini, c'est un run que je ne connais toujours pas et j'ai surtout apprécié l'atmosphère de cet épisode, la touche fantastique amenée notamment par le partenaire du héros et le combat à priori déséquilibré entre deux forces de la nature.

On passe ensuite à un classique, la réunion des cosmopolites nouveaux X-Men dans le Giant-Size X-Men #1 de Len Wein et Dave Cockrum. Un chapitre historique bien construit, entre la réunion de la nouvelle génération (avec quelques figures connues), l'exposition de la menace liée au sort réservé aux premiers X-Men et la mission de sauvetage un peu compliquée par des personnalités qui n'avaient pas encore appris à bien travailler ensemble. Les dialogues ne manquent pas de petites piques, oubliées lors du spectaculaire combat contre Krakoa. Angel et Iceberg ne resteront pas avec la nouvelle formation puisqu'ils ont rejoint quelques mois plus tard cette équipe hétéroclite qu'étaient les Champions. Le premier numéro est à ranger dans la catégorie "sympa, sans plus" car si l'ensemble est bien rythmé, les dessins de Don Heck sont fades et les conditions de la réunion des deux X-Men, de la Veuve Noire, de Hercule et de Ghost Rider sont tricotées avec des ficelles un peu grosses.

Cette nouvelle livraison des Trésors de Marvel offre un inédit avec Giant-Size Invaders #1, les débuts des Envahisseurs laissés de côté par Lug à  l'époque de Titans. La série n'avait alors pas fait long feu dans les pages du magazine mais pour ma part, j'avais beaucoup aimé...et même le style de Frank Robbins qui divisait et que je trouve bien adapté à l'époque décrite. Pour ce Giant-Size, Roy Thomas débute de manière dynamique, avant de récapituler les origines de Captain America et d'orchestrer une aventure riche en action et en rebondissements. 

Après la Seconde Guerre Mondiale, l'épisode de Deathlok (Astonishing Tales #25) nous emmène vers un autre conflit se déroulant dans un futur alternatif. Un héros fascinant (avec un concept qui a ensuite régulièrement inspiré le grand écran), une tonalité sombre et désespérée...mais aussi des récitatifs un peu lourds à cause de l'emploi des différentes voix intérieures du cyborg. 

Spider-Man a bien évidemment sa place au sommaire avec le #150 de Amazing, le final de la première saga du clone. Avant de partir, Gerry Conway a semé un petit doute sur la véritable nature du Spider-Man survivant. Etait-il le vrai Spider-Man ou le clone ? Doute que s'est empressé d'effacer Len Wein avec une pirouette aussi gentillette que romantique. Et ce survol de l'année 1975 se termine par Captain America #184 dans lequel un Cap de retour dans le costume après la parenthèse Nomad affronte son ennemi de toujours le Crâne Rouge. Steve Englehart était sur le point de quitter la série et s'il y a encore des choses intéressantes dans son scénario (notamment dans la description du climat politique et sociétal de l'époque), le meilleur de son run était derrière lui...et la partie graphique est assez faible (j'associe plus volontiers Herb Trimpe à Hulk, sur d'autres personnages, j'ai un peu plus de mal avec son style)...


En bref

Next : retour vers l'année 1967 !

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