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Critique de Noir Burlesque #2

par vedge le mar. 15 nov. 2022 Staff

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Caprice à deux

Aucune déception à la lecture de ce deuxième et dernier tome du diptyque « Noir Burlesque ». Burlesque est au fronton du lieu qui voit se produire bien des coups de théâtre. Mais tout le scénario propose son lot de surprises avec une accélération constante durant tout ce tome final.

Slick, ancien gangster, pas rangé des voitures, revient après la guerre au pays, les USA, et retrouve son ex aux bras d’un boss de la pègre locale.

Caprice, qui porte bien son nom, rimant avec vice et délice, est une femme fatale à la chevelure rouge ; La couleur de l’amour et du sang, autours desquels tourne ce roman très noir.

Marini nous plonge dans l’Amérique des années 50, telle que les films nous l’ont montrée. Les gangsters y sont de vrais hommes, armés de principe et à la gâchette facile. Les hommes de mains sont niais, qu’ils soient costauds ou gringalets. Les décors sont noirs ou gris, sombres, comme l’histoire. Graphismes et couleurs plongent le lecteur dans cette atmosphère de roman noir. Une Amérique qui, si elle est fantasmée, correspond tout à fait à la vision propagée par les films de gangster qui concernent la période.

L’auteur excelle dans les décors, les courbes sensuelles des automobiles répondant à celles des femmes. Il distille ici et là les éclats de rouge, dans une chevelure, un visage de faux guerrier indien déjanté, une robe à pois, un tableau de Picasso, un bandeau dans les cheveux ou un pantalon. Ces tâches de rouge dans cet univers gris, mettent le lecteur en alerte sur le rôle à jouer de ceux qui les portent, un avertissement coloré en quelque sorte.

Dans ce tome, Slick se voit proposer une dernière chance pour sauver sa peau. : voler le tableau d’un mafieux italien représentant sa mère. Il ne se faut aucun doute sur sa durée de vie à l’issue du vol. D’un autre côté, il doit tenter de sauver sa peau et de protéger sa famille.

Tous les éléments sont réunis pour dérouler une histoire tragique dont bien peu sortiront indemnes.

Marini livre un diptyque exceptionnel dans lequel il a su recréer l’univers du film et du roman noir des années 50 au travers d’une histoire dense et très bien construite. Son parti pris de colorisation et la qualité des illustrations plongent durablement le lecteur dans cette histoire noire à souhait, où le rouge met en garde, sur l’amour au goût de sang.

En bref

Marini livre un diptyque exceptionnel dans lequel il a su recréer l’univers du film et du roman noir des années 50 au travers d’une histoire dense et très bien construite. Son parti pris de colorisation et la qualité des illustrations plongent durablement le lecteur dans cette histoire noire à souhait, où le rouge met en garde, sur l’amour au goût de sang.

9
Positif

un récit noir et tendu

Une plongée réussie l'Amérique des années 50

Une BD comme un roman noir

Negatif

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