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Critique de Soloist in a Cage #1

par juju le mer. 4 janv. 2023 Staff

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Chloé, la grande soeur

Premier titre de Shiro Moriya, cette série a été prépubliée au Japon entre 2018 et 2021 dans le magazine numérique Shônen Jump+ de Shûeisha sous le nom Ori no Naka no Soloist. Alliant suspense et émotion sous un coup de crayon incroyable, ce manga est présenté avant tout comme une œuvre personnelle renfermant beaucoup du vécu de son auteur, à savoir son propre sentiment d’enfermement après un épisode difficile de sa vie.

Une série en 3 tomes, série courte, on sait où l’on va. S’étendant sur 20 chapitres , l’histoire suit Chloé, une jeune fille de 7 ans née et élevée à Prison-City où sont envoyées toutes les personnes reconnues coupables de crimes, vols ou meurtres, tout y est mélangé. Une ville forcément très dangereuse en particulier pour Chloé qui doit rester cloitrer à l’intérieur pour protéger son frère Locke, un bébé, après la mort de leurs parents. La seule raison de leur survie est dû à un voisin, Ross Sandberg qui prévoit une évasion. Cholé et Locke vont y prendre part mais malheureusement, Locke ne pourra s’évader dans un accident lors de l’évasion. La véritable histoire de Soloist in a cage démarre alors, quelques années plus tard, alors que Chloé a désormais grandi et s’est entrainé avec Ross, elle est prête pour retourner dans la ville pénitentiaire jouer son rôle de grande sœur pour sauver son frère.

Soloist in a cage c’est tout d’abord des dessins assez irréguliers mais par moment carrément sublimes, surtout dans les décors et les détails. La première case qui m’a fasciné se situe page 28, où l’on voit le prisonnier Ross en train de travailler à la rénovation de la prison. Que ce soit dans la mise en scène, le plan choisi ou encore l’arrière-plan, ce dessin est parfait. Mais des dessins comme ça il y en a un paquet. On a ici une œuvre assez contemplative par moment. Le seul petit reproche se sont les scènes de combats qui paraissent un peu figées et manque de dynamisme. Mais dans l’ensemble c’est superbe, chapeau à Shiro Moriya.

La Cité-Prison est vraiment une très bonne idée, la ville est vraiment grande et plusieurs quartiers existent avec plusieurs clans de bandits. Du coup, la ville offre de nombreux recoins et une possibilité immense au niveau su scénario. Mais également, en restant dans cette ville, ça permet un huit clos assez angoissant et plutôt violent, où le sang gicle fort. Les prisonniers peuvent exercer des métiers, on en découvre déjà pas mal dans ce premier tome. D’ailleurs de ce côté-là, on peut y retrouver un peu de fantastique puisque certains prisonniers sont des animaux humanoïdes, d’autres ont des visages vraiment atypiques. Et enfin, les gardes sont des robots, les « yes man », une IA qui identifie les détenus et ouvre le feu au moindre geste suspect. Tout un background est amené autour de cette prison notamment autour des détenus, c’est très prenant.

Du côté des personnages, Chloé subit une énorme évolution pendant ces 11 ans en dehors de la prison. Son entrainement l’a complètement changé et comme elle le dit quand elle doit jouer son rôle de grande sœur, elle est carrément possédée et devient quasiment inarrêtable, elle réussit à suriner n’importe qui même un prisonnier considéré comme dangereux. Elle est d’une violence implacable. Peut-être un peu abusé ce côté-là, mais tellement jouissif pour le lecteur. Elle va rencontrer d’autres personnages qui vont l’aider dans sa quête ou alors se mettre en travers de son chemin.

Après un départ canon, le rythme du manga ralenti sur sa deuxième moitié, l’histoire et l’intrigue se développent alors. Chloé cherche des indices parce qu’à part une photo de son frère bébé, elle n’a aucune information.

Quelques interrogations cependant et pas sûr qu’en trois tomes on aura la réponse : aucune information sur les parents de Chloé, d’où vient cette prison et surtout comment elle a réussi à retourner dans la prison, qu’a-t-elle fait pour pouvoir y retourner ? Parce que là elle y retourne par la grande porte comme si de rien n’était. Enfin un dernier reproche, la couverture ne m’a pas du tout attiré, et je trouve qu’elle ne fait pas ressortir l’ambiance du manga. C’est dommage parce que l’intérieur vaut vraiment le coup.

Au final, Soloist in a cage est une bonne petite surprise. Avec son huit-clos extrêmement riche, une Chloé survitaminée et des dessins parfois parfait, on passe un très bon moment.

En bref

« Je suis impressionné par la façon dont tu as éliminé tous mes hommes… on aurait dit que tu exécutais une danse ! ».

9
Positif

Des dessins parfaits par moment

Une cité-prison qui permet de développer un univers riche

Chloé en mode grande-soeur

Negatif

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