"Maman" Francine !

L'histoire est belle et bien relancé avec ces révélations et retrouvailles intervenues dans le tome précédent et l'auteur a le sens du spectacle avec cette mise en scène double où chaque groupe est à nouveau passionnant à suivre.

Quel bonheur de retrouver notre cher Narumi, certes amnésique mais au sein d'un nouveau groupe haut en couleur qui va vivre bien des aventures. Avec lui, nous allons en apprendre tellement sur l'univers de la série que c'est passionnant de plonger dans les détails de la lutte et la naissance des shirogane et des automates. Bien sûr des liens commencent à se faire ici avec le récit de la pionnière : Francine, mais l'auteur prend quand même son temps et garde des billes pour la suite, on l'en remercie.

En lisant ce tome, je ressens vraiment la vibe de Togashi. Les auteurs ont vraiment dû s'inspirer l'un l'autre tant on retrouve la même course à l'aventure, le même humour loufoque, la même volonté d'aller loin parfois dans la violence au point d'être un peu trash et limite. Les thèmes aussi autour de la quête de soi, de la course au bonheur, des apparences trompeuses, des adultes dont il faut se méfier, etc, semblent se faire écho. Il y aurait quelque chose à faire en relisant les oeuvres en parallèle, je pense.

En attendant, ce tome regorge à nouveau d'action. Les clans commencent à bien se dessiner. Narumi est entraîné dans cette guerre entre shirogane et automates, aux côtés de l'improbable duo Guy / soeur Lucile et contre ce Cirque de minuit aux inspirations italienne de Comedia Del ' Arte enthousiasmantes. Cela donne des combats explosifs mais aussi poétiques sous le feu des balles qui fusent. Cela dégage une belle émotion quand on découvre comment chacun a été créé et le but qu'ils poursuivent. Ce ne sont pas juste des gens violents qui cherchent à éliminer celui qui est différent. C'est plus profond. Il y a de belles histoires et de beaux drames aussi derrière.

Une nouvelle quête se dessine en tout cas qui devrait faire se rejoindre les deux groupes si mes prédictions sont bonnes. On est encore très tourné vers le groupe français pour l'instant, mais le voyage est en cours et le rapprochement devrait se faire. Les antagonistes qui apparaissent peu à peu font bouger les lignes, font progresser notre nouveau trio et sont sources de rencontres avec des personnages dont le récit de vie rappelle un peu celui des clients de Ryo Saeba dans City Hunter. Il est nécessaire de passer par ces souffrances pour en ressortir grandi.