Le poison de la cour
Nous voici déjà arrivé au tome 10, wow ! Les autrices n'ont pas chômé et
elles commencent ici à vouloir faire le lien entre tout ce qu'elles ont
raconté par le passé. Sac de noeuds au cerveau assuré !
Ce fut pourtant un vrai délice que de retrouver encore une fois cet
univers fait d'intrigues, de jalousie et d'histoire de femmes. J'aime
énormément la couleur qu'Istuki Nanao donne au récit à l'aide des
dessins de Nekokurage qui nous offre à chaque fois une couverture
splendide ! L'ambiance de cette cour intérieure et de ses secrets est
tellement bien rendue qu'on s'y perdrait volontiers nous aussi.
Pourtant la rudesse de l'univers est bien là lui aussi et que ce soit
des intrigues de pouvoirs, comme avec les deux émissaires, ou des
jalousies pour accéder au trône comme avec les deux cousines, tous les
coups sont permis. Il est alors d'autant plus amusant de suivre Mao Mao
qui semble si décalée avec sa nonchalance au milieu de cet univers. Avec
elle, on prend du recul et on analyse ainsi ce à quoi on assiste. Les
autrices profitent d'elle pour nous faire tirer des leçons sur la vie à
l'intérieur de ce vase clôt et pour ainsi comprendre les raisons des
coups bas auxquels se livrent certains.
J'ai encore une fois adoré ce mélange d'esprit de déduction et de
description de la vie au palais. Découvrir comment cela se passe pour
les serviteurs malades, ce qu'on autorise ou pas les femmes de faire en
matière de soin et même comment on traite les membres de sa famille une
fois arrivé au sommet fut intéressant. Les autrices concluent en plus le
tome sur une nouvelle ouverture autour de l'Empereur et de ses
origines, ça ne peut que nous titiller. Mais il reste encore tellement
de zones d'ombre sur tout ce qui a eu lieu ou sur les secrets de Jinshi
qu'il y a encore largement de quoi faire ensuite.
Seul bémol, ce découpage étrange des tomes où on se retrouve toujours avec un chapitre qui termine le tome précédent et n'a rien à voir avec la suite. Je comprends que ça serve à maintenir le suspens mais c'est agaçant tout de même.
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