Nuage Blanc et la réalisation de la prophétie, fin de la trilogie ?

Dernier album de la trilogie, on retrouve Nuage Blanc un peu perdu au milieu de nulle part qui fuit son village des trois royaumes qu’il n’a pu sauver pour tenter d’atteindre Lharok. Ce village abrite ce qui devrait lui permettre d’embrasser sa destinée et combattre à armes égales les envahisseurs.

Toujours servi par les dessins somptueux de Looky, colorisé habilement bien par Saponti, on prend énormément de plaisir à contempler leur travail. C’est fluide, dynamique et bien réalisé, que ce soit les personnages ou les décors. Les scènes de combats sont bien rendues.

Le scénario touche à sa fin et on regarde de loin Nuage Blanc approcher peu à peu de sa quête. La fin est un peu précipitée, tout se passe très vite, peut-être trop.  On voit la destinée se mettre en place très rapidement dans les dernières pages soulevant des questions sur son héritage mais également sur ses origines notamment sur l’identité de sa mère. Ces questions resteront sans réponse. Je ne sais si c’est une volonté du scénariste ou bien le format en trois albums qui n’a pas permis au scénariste de pousser plus loin l’écriture. Il en va de même pour cette fin d’album qui reste très ouverte, appelant à une suite dont on ne sait si elle se fera.

De même, le personnage de Nuage Blanc reste fade depuis le premier album. Il subit sa vie et tente de réaliser la prophétie malgré lui, contraint et forcé. On le voit pourtant prendre de l’assurance dans les dernières pages mais dans quel but ? Parallèlement à cela, Yuki, un personnage secondaire prend davantage de place dans cet album.

Les combats prennent une place importante dans ce dernier tome atténués seulement pour décrire Nuage Blanc dans sa course pour s’éveiller à ses pouvoirs.

Un album un peu mystérieux qui laisse perplexe dans les dernières pages. Cette trilogie est-elle bâclée ou bien est-ce l’introduction à une suite ? Heureusement, les dessins de Looky sauvent cet album dont le travail avec celui du coloriste sont à souligner. On prend énormément plaisir à contempler les dessins. On termine avec un anti-héros qui subit sa prophétie jusque dans les dernières planches. La conclusion ouvre un nouvel horizon de possibles et montre un Nuage Blanc transformé, plus mature, moins chétif… Nous verrons s’il y aura ou pas une suite. Si ce n’est pas le cas, cette trilogie restera très fade.