Empereur Fatalis !

Vingt-septième entrée de la série des Marvel Graphic Novel, Emperor Doom a été publié en V.F. par Lug dans la collection TOP BD sous le titre Fatalis Imperator. L'album est signé David Michelinie et comme c'est arrivé souvent lorsqu'il scénarisait les Avengers, le scénariste n'a pas travaillé en solo puisque la version originale précise "d'après un concept de David Michelinie, Mark Gruenwald et Jim Shooter" (une info oubliée dans le TOP BD). La partie graphique a été confiée à Bob Hall et à Keith Williams pour un résultat intéressant car moins "lisse" (sans que cela soit vraiment un défaut) que d'autres prestations du dessinateur (par exemple, la pleine page de Namor sous le ciel pluvieux de New York est vraiment réussie en terme d'ambiance). 

Qui dit Fatalis, dit le plus souvent les 4 Fantastiques. Mais ici, ce sont les Avengers qui ont la vedette, les deux formations de l'équipe puisque la page de présentation de la V.O. place cette histoire avant le premier numéro de la série mensuelle des Vengeurs de la Côte Ouest. Fatalis Imperator débute par une discussion entre le souverain de la Latvérie et Namor. Fatalis annonce au Prince des Mers qu'il a trouvé le moyen de contrôler la population mondiale grâce au pouvoir de l'Homme-Pourpre dont il a fait son prisonnier en faisant de lui la batterie d'un psycho-prisme géant. 

Parce qu'il a besoin de lui pour approcher les seules entités capables de résister au psycho-prisme (des robots...Vision, Machine Man, Ultron), Fatalis propose à Namor de l'aider en échange de la mainmise sur tous les océans. Bon, ce n'est pas la partie de l'intrigue la plus convaincante car ce n'est pas la première fois que Namor s'allie avec Fatalis avant d'être trahi...et devinez ce qui se passe encore ! En peu de temps, Fatalis devient le maître du monde (après une scène assez cool dans laquelle il résiste à l'Homme-Pourpre par la seule puissance de sa volonté)...et il fait régner la paix, tout en ôtant à l'humanité son libre-arbitre...

Pendant ce temps, Wonder Man était placé en animation suspendue, dans un caisson de déprivation sensorielle imaginé pour que Tony Stark recueille des données sur la nature des énergies qui composent le corps de Simon. Un mois plus tard, Wonder Man découvre que les choses ont bien changé...et tous ses amis se retournent contre lui ! Le réveil est mouvementé et Simon doit fuir. Après une rencontre avec une aveugle et un joli moment intimiste, le héros ne se laisse pas abattre et arrive à déprogrammer Captain America. 

Captain America choisit alors une équipe restreinte, des personnalités à la volonté assez forte pour combattre l'influence de Fatalis : la Guêpe, Hawkeye et Iron Man (pour ce dernier, Simon a des doutes et il n'a pas tort). Les Avengers partent alors à la bataille, un morceau d'action bien mené,  et Fatalis en est ravi...parce qu'il était en train de s'ennuyer royalement (je crois qu'il avait vécu une situation identique à la fin de Super-Villains Team-Up mais je n'ai pas lu cette série). Victor est en quelque sorte son propre ennemi (un peu comme Thanos) et ce qui devait arriver arriva...mais pour les Avengers, et même s'ils restent persuadés du bien-fondé de leurs actes, la victoire a un léger goût amer...