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Critique de Hellboy and the B.P.R.D. #7

par Le Doc le dim. 23 avril 2023 Staff

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Le retour d'Effie Kolb

Mike Mignola continue d'explorer le passé de sa création sous la bannière Hellboy & B.P.R.D., une collection consacrée aux enquêtes d'Hellboy à travers les années. Dans le septième tome, Le Retour d'Effie Kolb, il y a 5 segments : la mini-série en deux numéros qui donne son titre à l'album, trois one-shots et une histoire courte. Et tout ceci débute en 1967 pour se terminer en 1992, en restant très classique niveau scénario (et un peu plus intéressant du point de vue de la partie graphique)...

Le Retour d'Effie Kolb est la suite de L'Homme Tordu, un classique des aventures d'Hellboy illustré par le regretté Richard Corben (qui sert de base au prochain film du grand rouge). Hellboy visite à nouveau cette région des Appalaches suite à un appel de son ami Tommy. D'après la jeune Sarah May Blackburn, que les habitants du coin prennent pour une sorcière, quelque chose va se passer aux alentours de ce qui fut la maison du Crooked Man et Hellboy devrait y jeter un oeil. Le prétexte est un peu léger et ces deux numéros servent surtout d'introduction à des protagonistes dont le parcours se poursuivra dans la mini-série Castle full of Blackbirds. Mais les dessins de Zach Howard, nouveau venu dans cet univers, sont excellents, bien adaptés au genre horrifique aussi bien par l'ambiance que par les designs de créatures (et il réussit un joli hommage visuel à Corben dans certaines cases).

Il y a comme un petit air de déjà-lu avec Une longue nuit à la gare de Goloski...Hellboy se rend dans un endroit reculé pour une mission, discute avec l'occupant des lieux et passe le reste de la nuit à cogner des monstres. Mignola ne se force pas vraiment mais le portrait de Yad Tovitch, relié à la mythologie de cet univers en remontant au Witchfinder Edward Grey, est intéressant et graphiquement, c'est du bon Matt Smith aux influences mignolesques. 

La troisième partie du volume permet de retrouver le dessinateur britannique Tiernen Trevallion, que j'avais découvert sur le très bon Robbie Burns, Witch Hunter (en V.F. chez Glénat). Et j'apprécie toujours autant son trait, aussi bien sur L'Heure de sa mort, une nuit mouvementée pour un Hellboy projeté en plein combat grâce à une astuce assez savoureuse, que sur le plus court L'Envoyé (8 pages), sans surprises mais plus léger par la présence d'un personnage secondaire souriant. 

Le Club des Sept Epouses marque la deuxième collaboration entre Mike Mignola et Adam Hughes après le one-shot Krampusnacht, pour une histoire de fantômes bien ficelée, au suspense maîtrisé avant un final musclé. Le duo entre Hellboy et la jolie et intrépide agent du B.P.R.D. Pauline Raskin fonctionne très bien et si je ne suis pas totalement convaincu par certains effets de la colorisation (surtout comparé aux pages N&B en bonus), l'élégance du style, le travail sur les ombres, la richesse des détails font que cette septième livraison de Hellboy & the B.P.R.D. se referme sur une note très positive.


En bref

L'habituel sketchbook commenté est disponible en fin de volume, avec études de personnages, croquis, pages encrées et couvertures.

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