Et l'élue fut !

Ce magical girl nouvelle version offre vraiment une aventure surprenante à la croisée ces chemins entre Bokurano et Utena qui emporte et intrigue.

Ce dernier tome de la première série de cette vaste saga offre un superbe jeu d'ombres et de non-dits, de secrets et de mensonges, pour nous tenir en suspension et en haleine jusqu'au bout avec une sorte de sentiment d'incrédulité très agréable. Il y est question de sauver l'univers, en fournissant l'énergie perdue par entropie grâce à celles des sentiments qui se transcendent. Il y a un gardien trompeur qui vient nous retourner la tête et nous dégoûter un peu des aventures vécues jusqu'à présent. C'est très surprenant et bien sombre pour un tel genre d'histoire.

La narration accompagne cela à merveille avec de nombreuses ruptures de rythme qui donnent souvent l'impression d'être perdu dans un monde sombre, étrange et déstabilisant mais dans lequel on finit toujours par se retrouver, ce qui déstabilise et intrigue à la fois, nous captivant au final.

J'ai beaucoup aimé que notre guide de l'ombre soit cette chère Homura qui intrigue depuis le début et qu'on découvre plus ici. Je pensais que ce serait Madoka la plus centrale, mais ce n'est pas tout à fait le cas et j'ai aimé cette surprise, même si on finit quand même par retomber sur le fameux rôle de l'élue qu'on trouve bien souvent dans ce type de série, mais comme ça justifie le nom de la série, du concept, j'ai aimé.

De plus, l'action est mise en scène avec force et impact, dans les dessins aussi bien que dans l'ambiance et le rythme que je viens de décrire. C'est sombre, lourd et percutant. Avec une mise en scène empruntant aux films d'action comme le pouvoir d'Homura avec les bombes et le temps, ce qui rend la lecture bien dynamique et explosive.

Cependant, c'est aussi un tome un peu facile dans sa narration. L'autrice suit encore plus librement l'anime d'après ce qu'elle dit et elle prend de sacrés raccourcis pour expliquer ou faire avancer son histoire, notamment du côté du concept dans les dernières pages, ce qui donne un aspect un peu brouillon et précipité à la chose malgré son potentiel et ses jolies valeurs d'amitié et de don de soi.