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Critique de Les trésors de Marvel #10

par Le Doc le jeu. 18 mai 2023 Staff

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1980.

Le premier volume de la série de Spider-Woman est un comic-book que je connais assez peu mais les quelques épisodes que j'ai eu l'occasion de lire avait tous des touches horrifiques plus ou moins prononcées. C'est également le cas du #32 qui ouvre ce sommaire, la fin d'un arc narratif dans lequel Jessica Drew doit affronter Jack Russell, alias le Loup-Garou contrôlé par le Dr Malus. Un combat qui n'intervient que dans la deuxième moitié du numéro puisque l'héroïne doit aussi gérer le cas Hornet, qui n'est autre que son ami Scotty McDowell. Un ensemble inégal...les dialogues de Scotty sont ridicules et Michael Fleisher peine à rendre dramatique sa situation. Mais la baston contre le poilu apporte une dose d'action bienvenue...

Créée pour s'assurer de garder les droits du nom en vue d'une possible version télévisuelle, Miss Hulk a fait ses débuts dans un numéro un réalisé par les vétérans Stan Lee et John Buscema, qui ont vite laissé les commandes du titre à d'autres dès le #2. L'histoire d'origine de Jessica Walters est un récit mené sur un rythme soutenu, classique et efficace. Pour sauver sa cousine abattue par un gangster, Bruce Banner lui fait une transfusion de sang avant de quitter la scène à la 10ème page, dans une case qui aurait pu avoir le thème du Lonely Man de la série TV en fond sonore...et juste à temps pour que la sauvage Miss Hulk fasse la première démonstration de ses nouvelles capacités...

Pour le 200ème épisode de Amazing Spider-Man, les auteurs avaient décidé de faire revenir le tout premier adversaire de Spider-Man, un homme sans pouvoirs qui a changé à jamais la vie de Peter Parker…l’assassin de son oncle Ben, le cambrioleur. J’ai lu ce #200 sur le tard, dans une Intégrale Panini, et ma première impression a été de me dire qu’il n’était pas vraiment utile d’en rajouter sur ce personnage et de connaître les raisons de sa présence dans la maison des Parker ce fameux soir (et c’était parce qu’il voulait mettre la main sur le magot d’un malfrat caché à l’époque de la prohibition). Je trouve toujours ce prétexte digne d’un soap-opera…mais en même temps, l’aspect soap reste un élément du petit monde de l’Araignée depuis ses débuts. Et malgré quelques longueurs (le temps de donner les explications de rigueur), il est plutôt prenant ce 200ème épisode, avec une progression dramatique efficace dans sa deuxième moitié avec le retour de Tante May (ben quoi, je ne divulgâche rien) et le face-à-face attendu entre Peter et le cambrioleur. Le scénariste a eu la bonne idée de réduire les pouvoirs de Spider-Man à ce moment-là (suite à l’attaque de Mysterio dans le numéro précédent), ce qui rétablit légèrement l’équilibre des forces pour que le combat ne se finisse pas trop vite. Mais cette rencontre pleine d’intensité ne se limite pas à un échange de poings car même si Peter est dans un premier temps submergé par la colère, le héros n’a jamais oublié les leçons de son oncle. Amazing Spider-Man #200 se referme sur une note touchante, avant une dernière page dialoguée par Stan « The Man », histoire de « boucler la boucle ».

Captain America #250  a repris une idée qui avait été suggérée par Roger McKenzie pendant son passage sur le bouquin avant d'être rejetée par Stern lui-même alors qu'il était responsable éditorial : et si Captain America se portait candidat pour la Présidentielle ? McKenzie voulait que Cap gagne l'élection, ce qui aurait profondément bouleversé l'univers Marvel (d'où la réponse négative de l'équipe éditoriale). La version de Stern est plus intéressante (les responsables du Parti du Peuple veulent Cap pour candidat et lui forcent la main pour qu'il accepte) et très Frank Capra dans l'esprit, ce qui donne une jolie analyse du personnage et des raisons pour lesquelles il ne peut se lancer dans la course à la présidence.

Daredevil #164 par Roger McKenzie et Frank Miller revient sur les origines de Daredevil après le combat difficile mené par l'Homme sans Peur contre Hulk dans le numéro précédent. C'est le genre de chose qui a déjà donné par le passé des numéros dit de "remplissage" (le sujet idéal pour un fill-in, comme disent les américains) mais ce n'est pas le cas ici car le récit brillamment raconté et dessiné s'intègre parfaitement dans la prestation des deux auteurs en renforçant l'amitié entre Daredevil et Ben Urich. Les dernières cases, avec le contraste entre ombres et lumière et la réplique finale, sont juste excellentes.

Après le Captain America, l'omniprésent John Byrne est encore présent avec un Uncanny X-Men faisant partie de la saga du Club des Damnés. Un chapitre qui n'est pas auto-suffisant (on démarre avec une action en cours et il se termine par un cliffhanger) mais qui rappelle, si besoin était, à quel point la collaboration entre Byrne et Chris Claremont a donné naissance à de nombreux épisodes mémorables.  John Byrne toujours pour la deuxième partie d'un crossover entre Spectacular Spider-Man et Fantastic Four (et qui peut se lire aisément sans le premier chapitre). Les héros s'empoignent avec les Terrifics et leur nouveau membre Electro, du comic-book un brin anecdotique, fun et mené à cent à l'heure...

Ce petit retour vers l'année 1980 (mon exemplaire contient plusieurs pages très sombres...problèmes d'impression ou de reproduction des planches ?) se termine sur une histoire courte tirée d'un annual de Fantastic Four. Doug Moench et Tom Sutton orchestraient le retour du Docteur Fatalis après sa défaite dans Fantastic Four #200 dans cet efficace prologue à un futur arc des F.F. de John Byrne.



En bref

Next : 1972.

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