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Critique de Ender Geister #2

par MassLunar le dim. 30 juil. 2023 Staff

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La neuvième porte

Akira Kurosawa , l'exorciste cinéphile venu d'Allemagne et sa belle partenaire , l'exorciste japonaise Chikage Awashima, vont mener une petite enquête sur l'épicentre du mal : Le Pilier des Ténèbres depuis lequel a déferlé un bon nombre d'esprits malfaisants... Mais leur simple mission de reconnaissance finit par déraper au moment où deux énergumènes font leur apparitions. Et si la menace n'était pas uniquement démoniaque ?

Ce deuxième tome d'Ender Geister débute par un petit moment de répit pour les personnages. Suite à l'explosion de son domicile par un être a priori mal intentionné , Akira s'est vue proposer par sa partenaire Chikage de loger chez cette dernière. Ce sera l'occasion pour les deux personnages de se révéler un peu plus autour d'une tasse de thé pris à l'extérieur. C'est un petit moment de complicité simple et naturel qui permet aux personnages de fendre légèrement la coquille sans trop en dévoiler sur leurs passé. Ainsi, le mangaka reste pour l'instant discret sur le passé d'Akira qui semble avoir été un mercenaire plutôt dans le genre dépourvu de scrupules. Chikage, quand à elle, demeure malgré tout un personnage moins intéressant. Son impassibilité mêlé à son traitement un peu fan service (cf le passage avec le slime) ne fait pas d'elle le personnage le plus remarquable du manga même si elle reste très ancré dans l'action. Son caractère reste un peu trop lisse.

Après ce moment de discussion, place à l'action ! Le lendemain, nos deux exorcistes vont donc s'infiltrer au coeur du pilier qui se révèle être un véritable nid de démons. Concernant le design des démons , le mangaka Takashi Yomohama délivre avant tout un bestiaire fourre-tout dans lequel il va mêler pèle-mêle monstres mythologiques, samourais façon tengu ou encore créature plus vidéoludiques comme du bon gros slime acide. Cette galerie monstrueuse et variée est toujours aussi agréablement servi par le dessin stylé du mangaka mais il faut reconnaitre que ce manga finit par n'avoir d'exorciste que le nom...

Dans ce manga, les exorcistes créent des armes et possèdent des gadgets technologiques maquillés en artefact spirituels. Les exorcismes se règlent principalement avec les armes à feux...Il faut bien avouer que nous sommes pour l'instant à des lieux d'un cadre horrifique habituel quand on pense aux exorcistes. Ender Geister confirme plutôt un statut de manga d'action décomplexé que de frisson  avec sa vaste galerie de créatures lorgnant plus du côté du bestiaire de fantasy que du terrifiant esprit.

Cela dit, le titre relance un peu de cruauté et de tension avec des assassins bien humains dépêchés à Tokyo pour éliminer Akira. Au final, les monstres finissent par devenir secondaires en comparaison. Mention spéciale à la belle Nue, une tueuse un peu figée mais redoutable dans ses invocations. Par ailleurs, le duo qu'elle forme avec son colossal associé est traité sur un ton cool et burlesque à la façon d'un Jules et Vincent dans Pulp Fiction avec des répliques totalement bateau (" c'est quoi le meilleur ? Pepsi ou Coca ?" ) entre deux moments de tortures...

En bref

Ainsi donc après les démons, voici venir les assassins dans ce second tome d'Ender Geister qui demeure toujours aussi qualitatif dans son rythme, ses scènes de combats , ses répliques décalées au risque (ou pas) d'être un peu trop porté sur le gunfight et un bestiaire légèrement fourre-tout qui n'a au final rien de démoniaque.

7
Positif

Des personnages toujours aussi allumés à commencer par le duo d'assassin aussi impitoyable que burlesque

Le petit moment de calme avant la tempête

De l'action

Negatif

Une ambiance pas vraiment exorciste avec une galerie de monstres stylés mais fourre-tout et peu convaincante.

Chikage , un peu sous-exploitée

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