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Critique de Shadow of the Ring #2

par Tampopo24 le jeu. 2 nov. 2023 Staff

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Sur la voie de l'ombre...

Charmée par l’univers guerrier et mythologique déployé dans le premier volume, j’avais autant d’attentes que de craintes avec l’arrivée de ce deuxième volume dont j’attendais beaucoup. Mes craintes ont été levées et mes attentes dépassées !

Série de dark fantasy aux allures folklorique, Shadow of the Ring déploie de plus en plus sont univers politique riche et complexe au cours de ce deuxième tome, alors que rien ne nous y prépare pourtant. On démarre sur une banale histoire de petite fille qui a fait une fugue pour partir à la recherche de l’assassin de son frère, mais on termine avec une reine sans royaume qui à l’aide d’une relique veut faire la révolution et reprendre son trône. Excellent !

Plutôt que le personnage principal qu’elle n’est pas vraiment, Kamalu est ainsi le vecteur de cette histoire, celle qui nous conduira d’un territoire à l’autre, d’une puissance à l’autre. Personne de héros/héroïne enfantin(e), elle incarne cette vulnérabilité et cette naïveté qui permet de donner encore plus de relief à la violence de la politique de ces aînés à laquelle elle est confrontée. A ses côté, le jeune Aushi, bien qu’un peu plus âgé, est également le témoin mais plus éclairé de ces violences. Ensemble, ils offrent le reflet des bouleversements qui attendent leur société.

J’ai beaucoup aimé le rythme de ce tome et le ton donné par l’auteur. On sent qu’il veut nous embarquer dans une vaste fresque qui mêle intime et destinées de grands royaumes. Il mélange ainsi la quête de Kamalu avec les aspirations politiques des pays voisins et les deux se percutent admirablement dans des scènes pleines de dramaturgie. Il ajoute également à la danse des personnages mystérieux dans le premier tome qui se révèlent ici, à l’image de Mahina et c’est très riche. A l’aide de carte judicieusement ajoutée entre les chapitres, il nous éclaire également sur la situation politique complexe de ce qui est en train de se jouer et dans lequel on est plongé, en plein coeur, sans filet. J’adore !

Son histoire se complexifie ainsi pas mal dans ce tome. J’avais peur qu’on en reste à quelque chose d’assez basique avec la quête de vengeance de la jeune Kamalu et je n’étais pas des plus emballée. Je le suis bien plus par le dessin qui se fait progressivement de la destinée du peuple et du royaume de Zalam et son héritière, des tensions avec l’Empire ou encore avec Kuchihito, du rôle clé de Keiji dans la source permettant d’armer chacun, et bien sûr de ces mystérieuses armures qui peuplent l’imaginaire de la série. C’est sombre, violent, dur. Ça parle de guerre entre peuples, de résistance, d’occupation. C’est terriblement d’actualité.

En bref

Kaiji Nakagawa tient ainsi toutes ses promesses de fresque fantastique politique, guerrière et folklorique sombre et dramatique. Après le polar, ce nouveau genre où il use à nouveau de son talent de metteur en scène et de maître de danse lui convient à merveille. Il impose à nouveau avec doigté son tempo et nous offre noirceur et mystère comme il sait le faire, mais sur une partition désormais plus claire, qu’il me tarde de voir déroulée.

8
Positif

Un bel univers de fantasy politique / folklorique

Un auteur qui sait réutiliser les éléments des polars où il excelle pour imposer son rythme

Une aventure sombre et violente

La destinée tragique de peuples

Une carte des personnages et factions redessinée

Negatif

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