Vaudeville en judogi !

Quel tome, mais quel tome ! Yawara n’en finit pas de me surprendre et avec ce tome aux grosses vibes Rumiko Takahashi, je me suis éclatée !

Les tournois se suivent et se ressemblent, c’est ce qu’on pourrait croire, mais quand l’amour et les quiproquos s’en mêlent, cela change tout ! Voici la leçon de ce tome. Urasawa fait prendre un virage encore plus drôlatique à sa série, ce qui convient à merveille après les derniers pics et relance celle-ci non pas par un nouvel adversaire extraordinaire mais par la saveur des relations des personnages. On adore !

On n’oublie pas le judo bien sûr. Yawara va affronter THE adversaire avec Fujiko, sa meilleure amie, ce qui nous fait grand plaisir, les tensions tournant alors autour de son engagement dans ce type de match. Va-t-elle tout donner ou la ménager ? Je vous laisse le découvrir. Moi, je me suis régalée jusqu’au bout à suivre la frêle Ito, ancienne danseuse et désormais judoka de talent. L’image finale de leur affrontement est parfaite !

Mais clairement même si on prend plaisir à suivre les matchs et entraînements des filles, ce n’est pas ce que je retiendrai de ce tome. Non, ce qui m’a plu dans ces nouveaux chapitres, c’est le vaudeville qui se met en place et pour cela l’auteur emprunte énormément, et avec talent, à Rumiko Takahashi, la reine du genre depuis les années 80. Qu’est-ce que j’ai ri du coup de tous les quiproquos amoureux de ce tome ! Cela démarre avec Yawara et Matsuda, le journaliste avec qui elle ne peut que finir ! S’y ajoute en point de vue extérieur son collègue de bureau qui rend les incompréhensions encore plus savoureuses. Puis, c’est au tour des amis de Yawara de participer à cette vaste farce en ajoutant leurs problèmes amoureux à ceux de la championne. Rire garanti !

J’ai adoré l’humour, le sens du rythme et de la mise en scène de l’auteur de ce tome. Il y a vraiment des relents de Rumiko Takahashi dans ce pauvre Matsuda quand sa collègue fait croire à Yawara qu’ils sont ensemble et qu’il se retrouve tout penaud. Ça m’a tellement rappelé Maison Ikkoku avec une Yawara en Juliette jalouse ! Alors oui, c’est léger, mais qu’est-ce que ça fait du bien. En plus, l’auteur mêle astucieusement les problèmes de chacun au judo. Le copain de Fujiko se retrouve ainsi sous les ordres du grand-père de Yawara à suivre leur entraînement par exemple et on va suivre ce dernier dans son ascension pour devenir un meilleur athlète plus digne de celle qu’il aime qui est déjà une championne. Une jolie motivation parfaitement mise en scène avec moults quiproquos et rebondissements avec combats à la clé. Que demander de plus !