La « faim » de Tony Chu

Cette troisième et dernière gargantuesque édition de Tony Chu est parue juste à temps pour arriver sous le sapin de Noël. Je vais mettre directement les pieds dans le plat. J'ai recherché si celle-ci faisait toujours 512 pages, comme les précédentes. Je vous avoue que je n'ai pas compté afin de vérifier, me pardonnerez-vous ? Par contre, il faudra bien ajouter quatre euros. Cela reste conséquent aujourd'hui 49 euros, sachez pour autant que vous ne regretterez rien de votre achat !

Car, on tient de loin le meilleur de John Layman et Rob Guillory ! Allez, histoire de faire la fine bouche, on peut juste regretter un autre turn-over entre notre cibopathe préféré et sa fille, Olive. Pourtant, qu'est-ce que c'est bien amené, la tension est à son comble entre un Savoy très stratégique ou un vampire plus redoutable que jamais. N'oublions pas que ce dernier est capable de récupérer les pouvoirs des autres congénères ressemblant à notre agent de la R.A.S. (Répression des Aliments et Stupéfiants).

On fermera ces histoires, donc, d'une manière qui se veut iconique. On aura des intrigues concernant ce Dracula moderne, un Savoy qui, on le rappellera, a mangé l'oreille de Chu, et on n'oubliera pas Olive, Poyo et Amélia. Tous vont vous surprendre d'une manière différente. Ce qui est sûr, c'est que la série aura marqué de son empreinte indélébile son époque. On admire encore une fois la perfection des détails avec ces écrits humoristiques ou politiques, inclus dans les différents décors. La maîtrise va jusqu'à boucler ce fameux scénario de fin du monde que l'on entend en fond depuis le début de la série, et oui, il y a bien une mise en cause de la volaille.

Enfin, vous pourrez retrouver quelques bonus exaltants. Outre la classique galerie de couvertures alternatives, vous aurez quelques dessins inédits, soit de commande, ou alors, pour les conventions du moment. Poyo sera illustré par différents fans, car, on ne se doute pas qu'ils le sont, et, il y aura même un court récit utilisant les personnages pour illustrer une rencontre amoureuse dans le cadre d'un futur mariage.

« Il n'y a aucun doute. C'est vraiment la merde cette fois. »