Deux rencontres sous des ciels différents
Seiichi a perdu le dernier rempart qui pouvait encore le séparer de l'horrible emprise de sa mère. Si celle-ci est loin de sa vie d'adulte à présent, elle hante tout de même à chaque instant ses plus lugubres pensées. Une lutte journalière et sans fin, jusqu'au jour où...
En attendant, c'est l'ancienne petite amie d'enfance qui sera sur ses pas. À travers ce passage, Shuzo Oshimi résume à merveille ce qui arrive à tous les anciens amis que l'on a pu croiser auparavant : le temps s'est immiscé dans les relations. On transpire, on a le cœur qui s'emballe, et puis, on espère... pour ne rien changer. Le nouvel environnement nous satisfait, nous sécurise, c'est la somme de nombreux actes réfléchis sur un long terme. Enfin, ça c'était avant.
Car, on le devine depuis un moment, Seiko est finalement de retour. On regarde toujours cette scène à travers les yeux de son ancien enfant. Si on prend aussi en pleine tête les ignobles phrases de celle-ci, c'est aussi pour mieux nous emmener dans un ailleurs. L'auteur ne cesse de nous manipuler sur l'apparence, comme toujours.
En attendant de remettre les événements dans l'ordre, on se régale des différents décors. Plus d'une fois je me suis arrêté dessus, me rappelant parfois l'homme qui marche de Taniguchi, mais, l'ambiance est tout autre, bien entendu.
« J'en ai assez de parler avec la mère dans ma tête ! »
En bref
Sinon, le mot de l'auteur fait que cette histoire prend une toute nouvelle dimension. Et, si lui aussi avait la voix de sa mère qui résonne sans cesse dans sa tête ? Cela expliquerait bien des pages. Chacun aura son avis lors d'un repas familial, que je vous souhaite plus serein que ceux issus des liens du sang.
Positif
Des décors fameux
Le passé ressurgit deux fois
Seiko, le retour
Une empathie renouvelée
Negatif
Une lecture dont on ne ressort jamais indemne.
Laissez un commentaire
Commentaires (0)