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Critique de Les icônes Marvel #5

par Le Doc le sam. 9 mars 2024 Staff

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L'Homme sans Peur !

Le cinquième numéro de la revue patrimoniale Les Icônes Marvel fête le 60ème anniversaire de la création de Daredevil. Comme souvent avec ce genre de sommaire anthologique, la sélection est inégale, avec des points forts et d'autres moins intéressants. C'est le cas du premier épisode choisi, Daredevil #9. Pressé par Karen Page d'accepter un traitement pour sa cécité, Matt Murdock se rend dans un petit pays de l'Est dirigé par un ancien correspondant étranger de Matt et Foggy (qui semble découvrir seulement maintenant que l'avocat est aveugle alors que Matt l'était pourtant à l'époque de la fac de droit). Arrivé sur place, Murdock découvre que sa vieille connaissance est un tyran assoiffé de pouvoir...une aventure laborieuse, de laquelle je ne retiens que les dessins de Wally Wood et quelques dialogues à l'humour décalé. 

Daredevil #53 marque le passage de témoin entre Stan Lee, qui termine ici sa prestation, et Roy Thomas qui débute la sienne en signant les dialogues. Stan s'était un peu laissé aller à la facilité puisque l'histoire se résume à une nouvelle évocation des origines de Daredevil...sans surprises donc mais efficace grâce au style bondissant de Gene Colan. Celui que Stan surnommait The Dean était revenu brièvement sur les aventures de l'Homme sans Peur à la fin des années 70. Le #156 fait partie d'un arc narratif en plusieurs numéros écrit par Roger McKenzie, débuté aux dessins par Frank Robbins, poursuivi par Colan et conclu par le nouveau venu Frank Miller. Daredevil se conduit étrangement, s'en prend à Black Widow chez les Avengers (il bat tout de même un peu trop facilement Captain America, le Fauve et même Hercule !) avant de s'évanouir, le reste du chapitre se concentrant sur des scènes oniriques dans lesquelles DD s'affronte lui-même ainsi qu'une représentation de la mort. Le genre d'épisode qui ne se suffit pas vraiment à lui-même puisqu'il garde son mystère et se referme sur un cliffhanger...

...tout le contraire du Daredevil #169 de Frank Miller. Un nouveau combat de DD contre le Tireur qui apporte quelque chose de différent puisque le scénariste/dessinateur révèle que l'ennemi juré de l'Homme Sans Peur souffre d'une tumeur qui lui provoque des maux de tête et des hallucinations...obsédé par DD, il le voit partout ! La situation tendue n'empêche pas quelques pointes d'humour avant un combat haletant et une décision lourde de sens pour Daredevil. Panini réédite ensuite le premier chapitre de l'historique saga Born Again, implacable entreprise de déconstruction de Matt Murdock par le Caïd, récit étouffant qui n'a rien perdu de sa puissance au fil des relectures. 

Dans leur excellent run, Ann Nocenti et John Romita Jr avaient aussi brisé Daredevil à leur manière. Pour le "reconstruire", les auteurs l'ont envoyé sur les routes, loin de la Grosse Pomme, dans un périple où le héros a rencontré des gens aussi perdus que lui. C'est le cas dans Daredevil #268...Matt fait une pause dans une maison d'hôtes tenue par un couple hanté par leur passé et des décisions difficiles. L'atmosphère est pesante, une narration sèche, efficace, très bien servie à la partie graphique par un duo John Romita Jr/Al Williamson à son meilleur.

Ce Icône Marvel se referme sur la première partie de Underboss (Daredevil vol.2 #26) de Brian Michael Bendis et Alex Maleev...et c'est typiquement l'épisode qui ne fonctionne pas détaché du reste de l'arc narratif. La mise en place est explosive mais un peu creuse (on arrive à une période où il se passait beaucoup moins de choses en 22 pages) et la fin trop abrupte (la mention "à suivre" étant absente, j'ai même cru que Panini avait oublié des pages).

En bref

Next : Deadpool.

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