Welcome to Lady Draculia... Un nouveau combat !
La bataille contre le parti de l'Ultraréincarnation s'est enfin achevée au prix de lourds sacrifices mais derrière la secte fondue de monstres se cache un autre ennemi bien plus redoutable ...
Alors qu'Asuma et ses amies se remettent lentement mais surement de la bataille et que les classes de Nakano se réorganisent après les pertes du précédent volet, Tetsuya Tashiro nous en dévoile beaucoup plus sur le nouveau boss que devront affronter les nymphes, une ennemie ancestrale, véritable ennemie de la doyenne de Nakano, la vampire Draculia.
C'est une nouvelle antagoniste bien sordide et cinglée dont l'introduction nous délivre l'un des moments les plus érotico-monstrueux de la série. Encore une fois, Tetsuya Tashiro pousse à fond la carte de l'eros/thanatos hors de contrôle avec un passage tout simplement wtf où nous voyons le triste sort d'un pauvre godmichet humain... Quand on pensait que le mangaka ne pouvait pas allez plus loin dans le trash....voilà qu'il repousse une nouvelle fois les limites avec ce tome qui , pourtant, nous présente aussi un joli moment de tendresse entre Asuma et Innami.
Avec ce dixième tome, on peut retrouver cette cohérence thématique que le mangaka représente depuis le début de la série, à savoir une opposition entre la perversité, déclencheur de passages horrifiques, et l'amour pure et tendre. Ce constat peut paraitre un peu simple et niais dit comme ca mais il est bien représenté dans ce tome qui nous présente d'un côté, un nouvel antagoniste abject aux pulsions sexuelles totalement monstrueux et de l'autre, une relation plus pure avec un Asuma qui déclare enfin ses sentiments à Innami dans un passage touchant.
Asuma connait donc une évolution très intéressante, le pervers du début a connu une singulière maturité de pair avec la révélation autour de son nouveau pouvoir. Il est devenu plus responsable et, on peut noter, que le titre joue un peu moins de l'humour ecchi dans l'ensemble même si on a toujours droit , pour notre plaisir, au petit chapitre bonus. On ne va pas s'en plaindre, c'est toujours drôle et cela allège un peu la série.
Même si personnellement, ce titre m'a parfois fait grincer les dents, notamment avec sa représentation de la violence un peu complaisante , surtout lors de l'attaque de l'école, la série remonte depuis dans mon estime. Elle est plus cohérente et n'hésite pas à faire évoluer ses personnages tout en étant beaucoup plus équilibré dans son rapport au drame , à la violence et même aux sentiments.
Le nouvel antagoniste, Draculia,est plutôt intéressante même si son apparition est un peu brutale et nous propulse dans un folklore plus vampirique. Ainsi, Tetsuya Tashiro n'hésite pas à piocher allégrement dans l'œuvre de Bram Stoker pour donner une identité à certains de ses personnages comme la directrice de Nakano et sa némésis. On peut se demander le pourquoi de cette inspiration qui me rappelle un peu la transition soudaine des vampires avec le manga Gantz mais excepté cela, Kaijin Reijoh continue d'afficher des ennemis bien détestables et monstrueux que nous avons hâte de voir réduit en charpie. Mention spéciale aux trois nymphes ennemies entourant cette antagoniste, chacune dotée d'une touche de folie bien particulière comme cette petite frankeinstein amatrice de jeux vidéos rétro.
Ainsi, même si elle reste cohérente dans certains de ses thèmes, l'intrigue saute un peu les marches en nous présentant un nouveau type d'ennemi, peut-être plus classique, qui met de côté les pulsions monstrueuses transformant les humains. A voir par la suite comment le mangaka va nous présenter ce background autour de Draculia et la directrice Van Helsing et comment ce duel s'articule autour de l'origine des monstres...
Dans tout les cas, Tetsuya Tashiro ne perd pas de temps et délivre déja une premier combat contre ce boss qui donnera du fil à retordre à Innami et Asuma, de quoi continuer à exposer de sévères enjeux.
Au final , ce dixième tome introduit efficacement un nouvel arc, sans relâchement, alors qu'en général, on peut s'attendre à un petit moment d'ennui après des batailles décisives. Tetsuya Tashiro continue de pimenter ce titre tout en développant toujours plus ses personnages principaux. Un bon tome dans l'ensemble, monstrueux mais aussi tendre.
En bref
Ce dixième tome amorce avec panache et noirceur un nouvel arc porté par une menace peut-être plus classique mais toujours aussi monstrueuse. Entre tendresse et violence perverse, ce tome 10 est tout simplement efficace aussi bien dans son rythme avec un premier combat haletant face au nouvel ennemi et une opposition Eros/thanatos toujours aussi cohérent.
Positif
De nouveaux ennemis bien barrés avec une vampire monstrueusement perverse (cf le passage wtf du pauvre sextoy)
La relation Asuma et Innami qui donne lieu au passage le plus touchant de la série
Pas de calme après la tempête, la dynamique est toujours bien rythmée
Negatif
Un ennemi de figure plus classique
Laissez un commentaire
Commentaires (0)