Le début d'une nouvelle et monstrueuse attaque

A peine remis du combat final contre le Parti de l'Ultraréincarnation,  Asuma et Innami font la connaissance d'une nouvelle adversaire, du genre ancestrale, en la personne de Draculia, un monstre d'un lointain passé.. Au grand dam de Draculia, Asuma et Innami parvinrent à éliminer le clône de Draculia mais Innami est bouleversée par le nouveau pouvoir d'Asuma. Ce dernier est en effet capable d'inverser la monstruosité et de retransformer les monstres en humains. 

Quel sera donc l'avenir des nymphes alors qu'un nouvel ennemi,encore plus dangereux que les fanatiques du parti de l'Ultraréincarnatation, est sur le point de déclencher une guerre ? 

Après un tome 10 relativement reposant qui a permis d'approfondir la relation entre Asuma et Innami, voici un onzième tome qui pose les préludes d'un nouveau massacre et dont la dernière planche donne cet éclat si désespéré cher à Tetsuya Tashiro. Entre-temps, ce volume n'est pas trop avare en révélations puisqu'il se concentre sur le passé de l'un des protagonistes les plus énigmatiques de la série, à savoir la bête de sexe bisexuelle Toma Sumeragi.

Disparu en compagnie d'Imizawa,  la dernière rescapée de la classe des créatures occultes, après le combat contre miss Frankenstein,  Toma Sumeragi choisit de la jouer discret en se planquant avec sa nouvelle amie dans l'une de ses planques. Il soupçonne la présence d'un agent double au sein de l'université. Nous en apprenons plus sur Sumeragi qui apparaissait parfois comme un léger sociopathe, assez détaché et pourtant très porté sur l'amour. Comme d'habitude, Tetsuya Tashiro nous comble d'un long flash-back bien lourd et bien malaisant sur ce personnage qui fut vendu à la prostitution très jeune en compagnie de sa soeur jumelle tombée depuis dans le coma...

Bref, c'est léger, c'est traumatique, nous ne sommes guère surpris de ces passés tumultueux entourant les personnages de Kaijin Reijoh. De par les abus qu'il a subit, Sumeragi est devenu une bête de sexe talentueuse. Il ne faut pas creuser trop loin ce manga qui continue à nous plonger dans les méandres de la perversité et du trauma mais on peut se permettre de questionner avec perplexité les choix narratifs du mangaka qui calque un peu tous ces personnages sur ces mêmes passés de violences sexuelles. 

Bref, Sumeragi fut une victime mais cela lui a tristement permis de développer ses compétences et de garder contact avec certains "clients". Bref, on repassera au niveau de la question de moralité toujours fragile dans ce titre. De son côté, Asuma s'étonne de l'attitude d'Innami à son égard un peu plus distante tandis que Miumi est bouleversée par les sentiments qu'elle éprouve à l'égard de notre héros. Ce tome est aussi ancré dans un triangle amoureux qui va connaitre un climax tragique. 

N'oublions pas un brin d'humour ecchi, cette fois-ci avec le running gag autour de la poitrine de la nymphe Imazawa. Bien évidemment, que serait ce titre sans cet équilibre entre humour pervers et horreur pervers ?

L'action se précipite dans les derniers chapitres avec une nouvelle et monstrueuse confrontation. Mention spéciale au monstrueux design par le biais de cet insecte pondeur. On notera aussi la présence très dangereuse de ces porteuses de reliques au service de Draculia dont le niveau de danger est très alarmant...

Le tome 12 annonce donc un nouvel arc de batailles, de massacres et de morts déchirantes vers ce qui s'annonce être une possible confrontation ultime.