Un touriste en Enfer...
Le Clan Destine est peut-être bien la famille la plus étrange de la Maison des Idées et elle conserve une certaine aura de mystère trente ans après leur première apparition qui remonte donc à 1994. Cela vient certainement du fait que les apparitions des Destine sont rares et quasiment réservées au bon vouloir de leur créateur, le britannique Alan Davis (qui a d’ailleurs annulé rétrospectivement la poignée d'épisodes dont il ne s’est pas occupé dans les années 90 en les faisant passer pour un « mauvais rêve »).
Les membres du Clan Destine ont été vus pour la dernière fois en 2012 dans trois numéros annuels interconnectés concoctés par Alan Davis (avec le fidèle Mark Farmer à l’encrage et Javier Rodriguez aux couleurs) et dont le but était de revenir sur l'histoire de Vincent, le frère maudit dont le destin tragique hante le Clan depuis le tout début de la série des années 90. L’action se déroule sur une seule nuit, commence dans Fantastic Four Annual #33 avant de se poursuivre dans les premiers annuals de Daredevil et de Wolverine. Une nuit…mais surtout une véritable montagne russe temporelle qui va faire des héros impliqués les témoins actifs du parcours mouvementé de Vincent Destine.
Entre les épisodes avec la Chose et la Torche et Wolverine, celui de Daredevil est peut-être le plus anecdotique. Mais l'ensemble est très bien mené...Alan Davis fait revenir un ennemi de DD oublié, le Plastoïde (pas vu depuis le triptyque Daredevil vol.1 #49 à 51), une construction robotique possédée par l'esprit de Vincent Destine. Avec l'aide du Dr Strange et de deux membres du Clan, l'Homme sans Peur va affronter cette nouvelle version du robot. Si la victoire est au rendez-vous, la nuit est loin d'être terminée...mais ceci est une autre histoire...
Le récit n’est certainement pas facile d’accès pour ceux qui n’ont jamais lu les comics du Clan Destine , mais pour ma part j’ai beaucoup aimé...et graphiquement du Alan Davis, c’est toujours l’assurance d’un plaisir visuel immense : des dessins puissants et d’une classe folle, une mise en page élégante (avec l’exemple de l’excellente double page qui résume la vie de Daredevil), un découpage clair, bref un régal pour les mirettes !
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