13h13 à l'aube du huitième jour

Depuis sept jours  à 13h13 sur l'horloge planétaire, une nouvelle catastrophe vient briser l'équilibre du monde. Les mystères se multiplient entre réapparitions d'épaves, survivants de crash atteints de folie et découverte d'un étrange trou de ver au cœur de l'océan

L'une des plus importantes séries de SF de Christophe Bec (25 tomes au total) continue de nous fasciner avec un quatrième tome qui s'amuse une nouvelle fois à brouiller les pistes narratives.

Après une ouverture sur le Titanic et sa funeste rencontre avec le iceberg , nous retrouvons le groupe de conquistadors du premier tome  peu après la découverte du vaisseau alien, découverte qui a visiblement brisé la psyché de l'un des hispaniques...

Comme à son habitude, le scénariste Christophe Bec débute chaque tome de Prométhée par quelques flash-backs renforçant au passage le caractère foisonnant d'une série qui aime désorienter son lectorat. Outre ces flash-backs qui reviennent sur certains moments-clés de l'Histoire et de l'intrigue, le scénariste continue d'apporter de curieuses touches de mythologie comme en témoigne cette discussion versifiée entre Hercule et Prométhée.

Cependant, c'est bien le présent qui compte pour l'humanité sur laquelle s'abat chaque jour une catastrophe différente et ce à cette même heure maudite de 13h13. L'étau se resserre et la menace extra-terrestre se fait de plus en plus imminente. Mais, dans ce volume, l'heure est surtout à la découverte d'un trou bleu qui déboucherai sur une autre réalité tandis que l'un des protagonistes principaux Jeff Spaulding continue de mener ses recherches sur les extra-terrestres dans l'espoir de sauver sa femme, gravement malade... 

Alors que les mystères se multiplient, le scénariste met davantage l'accent sur la psychologie de certains de ses personnages comme Spaulding ou encore la jeune journaliste assistante propulsée un peu trop rapidement à la présentation du JT et qui marque sa lassitude dans son rôle de porteuse de mauvaises nouvelles. L'ambiance et l'atmosphère se fait aussi plus folle comme en témoigne celui doté de visions prophétiques ou encore le cosmonaute survivant atteint de folie autodestructrice... 

Un climat inquiétant qui s'avère toujours aussi prenant même si il faut aussi faire fi de certains défauts gâchant un tantinet  la lecture  comme des planches un peu noyées sous le verbiage, un ton parfois trop formel et donc trop rigide ainsi qu'un dessin légèrement désaxé qui dévoile ici et là un petit strabisme gênant ( sans jugement de faciès, bien évidement ! ). 

Dans l'ensemble, ce tome 4 continue d'appesantir la menace extra-terrestre notamment à travers des planches ultimes apocalyptiques qui nous laisse sur une crainte délectable pour l'avenir des humains.