Daredevil et Hulk...ensemble !
Dans le sixième TPB du volume 3 de Daredevil, il n'y a que trois épisodes de la série principale, les #28 à 30. Les deux premiers forment un court arc narratif qui constitue le prologue à la dernière grande saga de Mark Waid sur la série (avant arrêt puis relance avec la même équipe créative). À la partie graphique, Chris Samnee laisse brièvement les crayons à son coloriste Javier Rodriguez et le résultat est très réussi. L'espagnol prête son trait élégant à une intrigue qui ne rappelle pas que de bons souvenirs à Matt Murdock puisque l'avocat est approché par un homme qui se révèle être l'une des petites brutes qui le harcelait lorsqu'il était gamin, le même qui l'avait affublé du surnom alors moqueur de Daredevil.
Ce Nate Hackett apprend à Matt qu'il avait un temps fait partie des Fils du Serpent, un groupe criminel raciste. Il assure qu'il cherchait juste un but dans la vie et qu'il les a quittés quand il a découvert leurs véritables intentions. Nate a ensuite mené une vie tranquille...jusqu'à son arrestation pour des charges fabriquées de toutes pièces. Malgré ses doutes et son ressentiment toujours présent envers Nate, Matt accepte de l'aider à se défendre...mais le jour du procès, les choses dégénèrent. Chapitre mouvementé qui démontre à l'Homme sans Peur l'étendue d'un complot qui touche toutes les institutions de New York...mais la suite sera pour le prochain billet...
En attendant, Waid et Samnee amènent un invité spécial d'envergure cosmique dans le #30...le Silver Surfer ! Une incursion S.F. dans l'environnement urbain du justicier aveugle qui fonctionne très bien avec de l'action, de la légèreté (la vision dynamique d'un DD souriant maniant le surf de Norrin Radd) et une dernière page quasi-muette (ce qui ne l'empêche pas d'être très expressive) qui l'est moins, les auteurs maîtrisant toujours aussi subtilement les changements de ton.
À la même période, Mark Waid écrivait également la série Indestructible Hulk (Banner travaillait alors pour le S.H.I.E.L.D) et c'est pour cela que l'on retrouve Daredevil dans les #9 et 10 illustrés par Matteo Scalera. J'avoue que cette série m'a (beaucoup) moins marqué que la prestation de Waid sur Daredevil et je n'en gardais que peu de souvenirs. Mais il est facile de se replonger dedans (les informations nécessaires sont bien distillées dans les dialogues et les récitatifs) et ce team-up qui montre DD prêter main-forte à Hulk pour arrêter un trafic d'armes surpuissantes convoitées par le baron Zemo ne manque pas de rebondissements, un scénario classique principalement axé sur une poursuite menée sur un rythme enlevé.
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