Renouer avec un père défaillant...

Comme dit depuis plusieurs tomes, même si ça reste une série doudou, chouchou, on tourne un peu en rond et la lassitude point quand on voit les héros faire du surplace dans leur relation. C’est bien d’évoquer leur vie, professionnelle, familiale, mais ce serait bien aussi que la sentimentale ait droit au même traitement.

En effet, j’aime énormément Kohei et Taichi, et ce depuis de nombreuses années, mais je dois bien reconnaître que leur relation n’avance pas, ou si peu… Taichi est toujours hyper réservé et freine des quatre fers au moindre rapprochement physique. Je veux bien mais j’ai aussi du mal avec cela car je le trouve très immature sentimentalement et avec fort peu d’évolution. Je veux bien accepter qu’il existe des relations platoniques et qu’on en décrive une, mais j’ai l’impression que ce n’est pas l’attente de Kohei, et comme lui, je ronge mon frein.

A la place, l’autrice nous offre encore et toujours des développements intéressants dans le milieu professionnel de chacun. Elle met joliment en relief le handicap de Kohei lors de son entretien, puis de son épreuve d’embauche, et j’ai trouvé cela très bien tourné pour évoquer, que certes, il a un handicap, mais qu’il ne doit pas se cacher derrière, et que c’est à chacun, lui y compris, de faire des efforts pour que ça fonctionne. J’ai beaucoup aimé son attitude. Du côté de Taichi, ce sont ses relations avec ses collègues qui sont en jeu, notamment une des dernières recrues dont on sent que l’autrice prépare le terrain pour des choses plus complexes. Enfin, chacun est confronté qu’il le sache ou pas à son homosexualité et ça donne lui à des discussions ou moments intéressants à gratter.

Et puis, il y a la dimension familiale. L’autrice aborde enfin la question de la famille outre le grand-père de Taichi. Elle fait questionner ses personnages et c’est une bonne chose de sa part de nous présenter deux modèles différents : le père de Kohei, souvent absent pour le travail mais qui garde le lien, et celui de Taichi, plus maladroit et tout aussi pris, qui n’a pas réussi à maintenir les deux. J’ai apprécié cette évocation et je trouve l’autrice assez juste et nuancée dans ce qu’elle présente, sans jugement face à ces pères absents, maladroits et défaillants mais qui pourtant aiment leurs enfants et doivent travailler pour se rattraper. J’espère qu’on y aura encore droit par la suite.

En bref

Hidamari, peu importe la saison, reste une série doudou, agréable à lire parce qu’on aime les personnages, mais qui peine à décoller. L’autrice continue d’éviter le développement de la romance, malgré des moments tout mignons, et comble le manque par des développements intéressants autour de leur vie professionnelle avec de vrais enjeux de communication, de handicap et d’homosexualité, mais cela ne m’empêche pas de ressentir un manque de romance. J’aimerais avoir les deux : romance et enjeux sociétaux.

7
Positif

Une série doudou grâce aux personnages, l'ambiance et les dessins

De beaux développements autour du handicap au travail,

ainsi que sur l'homosexualité dans la société

Negatif

Une histoire principale qui n'avance pas

Un des héros qui freine trop la romance

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