Les Sentinelles de la Liberté !
Panini a arrêté ses trois trimestriels anthologiques et patrimoniaux fin 2024. Mais l'éditeur conserve cette formule pour Marvel Heroes, une nouvelle revue consacrée dans un premier temps à des personnages qui font l'actualité cinématographique. C'est le cas de Sam Wilson, qui débuta sous l'alias du Faucon avant de devenir Captain America et que nous retrouverons sur grand écran en février dans le long métrage Captain America : Brave New World.
Le sommaire de Marvel Heroes est cette fois-ci partagé entre des épisodes qui ont plusieurs années au compteur et des comics plus récents. On commence par Captain America #118, qui marquait la deuxième apparition du premier super-héros afro-américain. Coincé sur une île dans le corps de son ennemi Crâne Rouge, Steve Rogers y rencontra Sam Wilson et se lia d'amitié avec le jeune homme qui partageait un lien très fort avec son oiseau Redwing. Steve a tout de suite repéré les capacités de Sam et l'épisode suit notamment leur premier entraînement avant une baston dynamique contre les agents du Crâne qui montrait déjà une bonne entente sur le terrain entre les deux héros. Mais de retour au pays, Sam n'a pu s'empêcher de douter et pour prouver sa valeur, il s'en est pris à Spider-Man dans le #137. Bref, le bon vieux cliché du "on se bat avant de s'allier contre un ennemi commun". Un épisode assez faible, première partie d'un diptyque dont la suite plus efficace n'est pas rééditée ici...
Scénarisée par Mark Waid, la maxi-série Captain America : Sentinel of Liberty avait pour but de révéler des aventures inédites extraites du passé de l'Avenger étoilé et de ses alliés et dans les #8 et 9, Waid s'est intéressé à la toute première fois où Sam a revêtu le costume de Captain America. Dans ce récit qui s'intercale chronologiquement entre Captain America #143 et 144, les tensions raciales à Harlem ne font que s'intensifier et l'organisation raciste des Fils du Serpent profite de la situation, une véritable poudrière, pour manipuler l'opinion en se renommant les Fils du Bouclier et en faisant croire que Captain America est de leur côté. Un chaos qui donne un court arc narratif intense et riche en rebondissements...mais dont la partie graphique inégale réduit l'impact. Cully Hamner et Doug Braithwaite ne sont pas mauvais, loin de là, mais il y a eu visiblement un manque de communication et de suivi éditorial entre les deux parties car certains protagonistes n'ont pas la même apparence d'un épisode à l'autre et il y a une grosse confusion dans le deuxième chapitre concernant l'identité du chef des Serpents.
La sélection se poursuit avec trois épisodes de 2015 et 2016 par Rick Remender et Nick Spencer. Trois extraits de deux prestations importantes sur Sam Wilson, devenu alors officiellement Captain America, et qui parlent de sujets forts, le racisme et la corruption occupant le quotidien de Sam Wilson qui voit sa légitimité en tant que Captain America régulièrement remise en question. Des histoires de qualité...mais qui ont tout de même un peu de mal à fonctionner en étant déconnecté du grand tout imaginé par les deux auteurs (il aurait fallu un peu de texte pour bien remettre dans le contexte).
Et ambiance totalement différente pour la dernière histoire puisque le segment de Not Brand Echh #3 met en scène Charlie America, la parodie maison de Cap. Un inédit amusant à défaut d'être hilarant qui vaut surtout pour ses cases débordant de détails et de caricatures (Tom Sutton est plutôt bon dans ce domaine qui était souvent réservé à Marie Severin)...
En bref
Next : Les Thunderbolts !
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