Une quête touchante et drôle, à savourer comme une bouffée d’air frais.
Folklore - Le Renard de Roman, publié chez Dargaud est le deuxième tome de la série Folklore, imaginée par Loïc Clément (scénario) et Anne Montel (univers), avec Lionel Richerand au dessin et Grelin aux couleurs. Ce one-shot jeunesse, ancré dans un univers anthropomorphique médiéval-fantastique, suit la quête initiatique d’Ascelin, un jeune renard-loup. Voici ma chronique, avec un avis enthousiaste et une préférence marquée pour cet album par rapport à La Mécanique des rêves.
L’histoire : une fable familiale émouvante
Ascelin, adolescent mi-renard, mi-loup, mène une vie insouciante dans le cirque de ses parents. Mais lorsque la clé magique de son FolkLore apparaît, marquant le début de son rite de passage, il choisit de se rendre à Babel pour rencontrer son grand-père, Ysengrin de Saint-Cloud, un loup autoritaire et amer qui a renié sa fille pour avoir épousé un renard. Sous la tutelle rigide du vieux patriarche, Ascelin, d’abord révolté, découvre peu à peu le lourd secret qui fracture sa famille. Entre ruse, émotion et quête de réconciliation, ce jeune héros tente de construire des ponts là où les rancunes ont creusé des abîmes. Parviendra-t-il à réunir sa mère et son grand-père ?
Mon avis : un bijou narratif et visuel
J’ai adoré Folklore - Le Renard de Roman ! Ce tome m’a davantage séduit que La Mécanique des rêves, le premier opus de la série, grâce à son ton plus chaleureux, son héros attachant et son exploration subtile des liens familiaux. Loïc Clément livre un scénario d’une grande finesse, mêlant humour, émotion et réflexion sur la filiation et l’émancipation. Ascelin, avec son allure singulière (mention spéciale à son oreille percée !), incarne un renard rusé mais profondément altruiste, cherchant autant son propre chemin que le bonheur des siens. Sa relation avec Ysengrin, figure shakespearienne à la fois tragique et ridicule, est le cœur du récit, offrant des moments poignants.
Le dessin de Lionel Richerand est une merveille, avec un style vif et expressif qui donne vie à cet univers médiéval teinté de magie. Les décors, des ruelles de Babel aux intérieurs aristocratiques, sont riches sans être surchargés, et les couleurs de Grelin apportent une chaleur qui renforce l’optimisme du récit. Cet album brille par son accessibilité et sa dynamique. Le personnage de Gayatri, dans le premier tome, était intéressant, mais Ascelin m’a paru plus universel et touchant, avec une quête moins centrée sur l’ego et plus tournée vers la réparation des liens familiaux.
Cela dit, quelques transitions narratives sont un peu rapides, notamment dans la révélation du secret familial, qui aurait pu bénéficier d’un développement plus progressif. Mais ce détail n’entache pas le plaisir de lecture. Face à d’autres BD jeunesse comme Le Temps des Mitaines (du même duo Clément/Montel), Le Renard de Roman se distingue par son équilibre entre légèreté et profondeur, faisant écho au Roman de Renart tout en s’en démarquant par une modernité bienvenue.
En bref
Folklore - Le Renard de Roman est une fable initiatique captivante, portée par un héros attachant et un visuel enchanteur. J’ai préféré cet album à La Mécanique des rêves pour son ton optimiste, son humour rusé et sa réflexion émouvante sur la famille. Un coup de cœur pour les jeunes lecteurs et les amateurs de récits anthropomorphiques !
En bref
Folklore - Le Renard de Roman est une fable initiatique captivante, portée par un héros attachant et un visuel enchanteur. J’ai préféré cet album à La Mécanique des rêves pour son ton optimiste, son humour rusé et sa réflexion émouvante sur la famille. Un coup de cœur pour les jeunes lecteurs et les amateurs de récits anthropomorphiques !
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