Le véritable héritier

Quand Arakawa décide de passer à la vitesse supérieure, on peut dire qu’elle ne plaisante vraiment pas. Révélation sur les origines secrètes d’Arslan, décision pour la couronne, dernières batailles, nouvelle menace, ce tome est bien riche !

Et je suis mitigée quant à la narration de TOUT cela en un petit tome. Par rapport à un FullMetal Alchemist où Arakawa était la seule maîtresse aux manettes, je trouve qu’elle précipite tout ici et qu’à cause de cela l’ensemble manque de profondeur. Les enchaînements entre les scènes font très mauvais raccords de série télé. Les combats eux sont efficaces et j’aime leur mise en scène, mais ils sont terriblement courts. A peine on nous révèle quelque chose qu’on se téléporte ailleurs pour passer à la suite. Elle rend Hilmes vraiment ridicule en un coup de cuillère à peau après avoir construit un personnage sombre et torturé par son passé. C’est du gâchis ! Je sais que l’autrice est capable de mieux.

Pour autant, je ne déteste pas ce qu’il se passe loin de là. Les révélations qui tombent enfin sur les origines d’Arslan me plaisent assez pour ce qu’elles appellent, impliquent, symbolisent de la décision ensuite d’Arslan vis-à-vis du roi et de la couronne. J’aime aussi la dynamique qu’il a su créer autour de lui. Et il reste le mystère autour de l’autre secret de la Reine, que je pense avoir percé, et qui me fait sourire. On avance bien avec tout ça dans le scénario et on sent qu’on se prépare pour l’ultime ligne droite, ce qui n’est pas pour me déplaire au bout de 21 tomes quand même. Ainsi, dans les révélations qui tombent, seule l’arrivée concrète de la Légende du Roi Serpent me semble comme un cheveu sur la soupe et ne passe pas.