Critique de Jaadugar, la légende de Fatima #3
par Tampopo24 le mer. 3 sept. 2025 Staff
Le retour de l'ère des complots
J’avais peur qu’avec la mort du Khan mon intérêt pour la série ne retombe, c’est tout l’inverse qui se produit alors que la dimension politique de l’oeuvre et les ambitions intellectuelles mais aussi humaines de Fatima s’y mélangent.
Une nouvelle génération est désormais à l’oeuvre, celle des fils du Khan et forcément après que celui-ci ait réuni les clans mongoles, cela ne peut que se recomplexifier à nouveau alors que les ambitions de chacun renaissent. Vu à travers le prisme des femmes de l’ombre de cette histoire, j’avoue que cela a une certaine saveur.
Nous continuons donc à suivre Fatima qui l’air de rien, à coup de coïncidences, se retrouve sans cesse projeter au coeur de cette histoire. Une histoire de complots, de trahison, d’empoisonnement même ! Malgré une ambiance assez étrange, un peu décalé avec cette émotion très contenue, c’est vraiment plaisant à suivre. D’une part, parce qu’on ne connaît pas ou mal l’histoire du Khan et de ses fils, et donc qu’on apprend plein de choses sur les dynamiques de cette ère géographique au milieu de notre Moyen âge tardif. Et d’autre part, parce que ça donne l’impression d’être dans un sérail ouvert, en suivant ces femmes dont certaines ont une forme de pouvoir, en les voyant se venir en aide ou en cherchant, et en trouvant toujours Fatima et ses connaissances sur le chemin. Cela donne un mélange intime et historique assez singulier que j’ai beaucoup apprécié.
Mon seul regret à ce jour, alors que l’histoire est désormais relancée et a trouvé son intérêt dans les tensions qui entourent Ogedeï, le successeur choisi mais pas approuvé, c’est peut-être que les dessins ne suivent pas complètement. Ils sont leur charme en étant vraiment propre à l’autrice, mais ils ont aussi leur défaut à saveur leur, en quelque sorte, manque de sérieux avec ces bouilles rondes qui leur donne un air caricatural, là où on aurait peut-être désiré un semi-réalisme à la Bride Stories, pour mieux ressentir tous ces drames qui se jouent. J’avoue que chez moi, ils tombent un peu à côté…
Tandis que j’avais décroché de la direction prise dans le deuxième volume, un peu trop rocambolesque pour moi, je retrouve ici une saveur plus fine, mâtinée de complots et dangers, dans une ère géographique où seul le souvenir du Khan plane mais où les clans se sentent à nouveau pousser des ailes, mettant en danger son successeur. Vu à travers le regard du sérail des femmes, cela a un charme certain dans ce décalage et notre petite Fatima y trouve naturellement sa place grâce à ses connaissances dans les langues, faisant croiser des textes et connaissances majeurs de l’époque, donnant vraiment un lustre à cette lecture. On adore.
En bref
Je retrouve ici une saveur plus fine, mâtinée de complots et dangers, dans une ère géographique où seul le souvenir du Khan plane mais où les clans se sentent à nouveau pousser des ailes, mettant en danger son successeur. Vu à travers le regard du sérail des femmes, cela a un charme certain dans ce décalage et notre petite Fatima y trouve naturellement sa place grâce à ses connaissances dans les langues, faisant croiser des textes et connaissances majeurs de l’époque, donnant vraiment un lustre à cette lecture. On adore.








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