Vengeance aveugle

C'est une grosse série bourrine de baston et vengeance et pourtant je me suis rarement sentie aussi perdue à la lecture d'un tome ^^! 

Narration brouillonne ou lectrice fatiguée, je ne saurais dire, mais j'ai vraiment peiné à suivre le scénario ici. Cela démarrait plutôt bien avec la suite de la vengeance de Sakata qui donnait lieu à une violence aveugle, sans la moindre contrainte, totalement libre et totalement folle, ce qui était jouissif à voir, pour qui aime ce genre d'extrémité. C'était rythmé, percutant, avec une arrivée d'un personnage ami-ennemis bien introduit. 

Puis patatras, la narration s'est défaite, s'est emberlificotée. L'ajout dans l'équation d'une nouvelle organisation, le SIO, l'Institut Océanographique Sétouchi, ainsi que des forces spéciales d'intervention, mélangé aux souvenirs et plans des uns et des autres, a donné un gloubiboulga dont je n'ai rien saisi. Je suis partie en roue libre totale et à part admirer l'art de la mise en scène trash de l'auteur, je n'ai rien compris, rien retenu. Je ne sais plus du tout où on en est par rapport à l'idée de départ qui était de se venger du groupe responsable de la mort de sa femme... Je reste curieuse mais j'aimerais être moins perdue. 

Trop de ramification, tue la ramification. C'est la première fois que je suis perdue comme ça en lisant une série et pourtant j'ai lu du Urusawa dont c'est la spécialité. Mais ici, je ne retiens que la grande propension au trash et à la violence de l'auteur, ce qu'il fait très bien au point de nous faire trembler et de nous horrifier. Quant à l'histoire, elle m'a perdue et je regrette que ce ne soit pas plus clair et mieux caractérisé dans les forces de chacun car il y avait un sacré potentiel de critique des élites et de la place des mafias dans la politique et parmi les puissants au Japon.