Voici donc le 1er tome de la 3ème série de Yûji Iwahara parue chez nous (les 2 autres étant Le Roi des Ronces et Nekoten). A nouveau, c'est une série qui n'est pas bien longue puisqu'elle ne comptera que 3 tomes; et à nouveau, l'histoire met en scène des créatures fantastiques que l'auteur semble décidément prendre beaucoup de plaisir à dessiner. Que raconte ce manga? Suite au décès de sa mère, Misaki (notre héroïne) emménage avec son père dans la maison qu'elle reçoit en héritage et qui se situe à Hohoro, un petit village apparemment tranquille. Elle s'y fait rapidement une amie, Sanae, et c'est avec elle qu'elle découvre, dans le grand lac de la région, une étrange créature qu'elle baptisera Nio. Celui-ci ressemble assez bien au fameux Monstre du Loch Ness, à ceci près que lorsqu'il embrasse quelqu'un, il prend forme humaine (oui, la fille embrasse le monstre...). Ce n'est qu'une fois plongé dans l'eau qu'il reprend sa forme d'origine. Et c'est lui que Misaki va décider de ramener chez elle. A partir de là et jusqu'à la moitié du tome, le manga devient assez ennuyeux, il faut bien le dire. Nio, qui ne connaît évidemment pas le langage ni les habitudes des humains, va passer le plus clair de son temps à faire des bêtises auxquelles on se serait bien passé d'assister : tel un mauvais remake de Martine, le manga se transforme donc en "Nio fait pipi au lit", "Nio court à poil dans la maison", "Nio bouffe le fil du téléphone", etc. La 1ère moitié du manga met donc tous les éléments de l'histoire en place, mais assez lentement et pas toujours de façon pertinente. Heureusement, vient ensuite la 2ème moitié du manga, qui rattrape pas mal les choses. On découvre qu'un groupe de kidnappeurs demande une rançon énorme contre la petite-fille d'un patron d'une grande entreprise. Ce groupe parvient à éviter la police et à s'enfuir avec l'argent après avoir rendu la fille. Il se dirige alors vers...Hohoro! Un accident plus tard, les voilà écrasés à 2 pas du lac de Nio et de la maison de Misaki. La seule survivante est repêchée par Nio, qui s'enfuit juste après, et retrouvée inconsciente au bord du lac par un bûcheron qui l'emmène chez lui. La fugitive va se lancer à la recherche de Nio pour l'éliminer car c'est le seul à savoir qui elle est réellement. Le bûcheron a lui aussi une tête de truand et paraît extrêmement louche. La fille pour laquelle la rançon a été payée se dit énervée car elle aurait avoué "son secret" à ses ravisseurs. Enfin, Misaki a comme l'impression de connaître Nio depuis toujours. Comment serait-ce possible? Tout est désormais en place pour faire un bon manga...mais ce ne sera pas avant le tome 2 (qui sort déjà demain). Après cette longue introduction (1/3 de la série!), Le Monde de Misaki peut enfin commencer. Le programme paraît alléchant, mais pour l'instant, il ne s'est pas encore passé beaucoup de choses intéressantes. Malgré tout, le manga est assez sympathique à lire (à partir du milieu de tome). Iwahara arrive à nouveau à captiver le lecteur et à lui donner envie d'acheter le tome suivant, c'est déjà pas mal. Par contre, même si on referme ce volume 1 avec une furieuse envie de connaître la suite et de lever le voile sur toutes les interrogations qu'on est amené à se poser, ce que nous propose le mangaka dans ce tome reste un peu faiblard dans son ensemble. Même s'il n'est pas passionnant, ce début de série est plein de promesses. Espérons que la suite les tienne. Le mieux est d'attendre le tome 2 pour savoir à quoi s'en tenir...