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Critique de La déchéance d'un homme [Furuya] #1

par Den d Ice le jeu. 12 mai 2011 Staff

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Je ne suis pas un homme est le genre d'oeuvre qui ne laisse pas indifférent une fois lue. A travers le premier tome de ce diptyque, de nombreuses questions sociologique et philosophique vous percutent afin de faire réagir : Yôzô Ôba est-il fou? Où soulève t-il de réelles interrogations pertinentes sur la vie des occidentaux en société? Ce nouveau Usamaru Furuya qui nous avait enchanté par le passé (L'Age de Déraison, Le Cercle du Suicide, Tokyo Magnitude 8...) nous séduit une fois encore en posant des questions dérangeantes qui viennent bouleverser notre quotidien bien confortable. Qu'est ce que la normalité? Pour qui et pour quo vit-on? Quel est le sens de la vie? Dans les pays industrialisés, nous sommes conditionnés à avoir une perception des choses quasi identique. Il faut être poli, souriant, être assidu à l'école afin d'avoir de bons diplômes, faire plaisir à ses proches, ne pas se droguer etc... Bref, en aucun cas il ne faut sortir du sentier que l'on qualifie de "normal". Si pour une raison ou une autre vous ne répondez pas positivement à ce que la société attend de vous, vous passez pour un marginal, un "anormal". C'est sur ce sujet délicat que Usamaru Furuya pose le doigt (à tort ou à raison, selon votre interprétation). Le personnage principal, Yôzô Ôba, a tout pour être heureux : il est issue d'une famille aisée, il est beau, drôle, sympathique, intelligent. Il a toutes les conditions requises pour vivre une belle vie. Mais derrière cette apparence de garçon modèle, Yôzô Ôba souffre d'un mal-être profond : de ne pas pouvoir être réellement ce qu'il est. Il se force à jouer ce rôle imposé par ses pairs et par la société. Il est devenu une marionnette creuse et sans vie... Même la façon dont l'auteur aborde son récit est assez singulière. En effet, l'auteur se dessine en début de tome et commence son récit en farfouillant un site assez particulier, celui du héros de notre histoire, Yôzô Ôba, qui décrit sa vie sous forme de journal extime. Autres éléments permettant au titre de ce démarquer : la mise en scène, le découpage, le format du livre. On a vraiment l'impression d'être dans un film retranscrit sur papier. Les plans sont vraiment différents de ce que l'on a l'habitude de lire, cela fait très cinématographique. Le grand format permet d'admirer les superbes planches de l'auteur, surtout celles qui prennent une page entière afin d’exalter un sentiment fort mit en avant. En fin de volume, on nous apprend que le mangaka a crée son album en pensant à faciliter sa publication en sens de lecture occidental. Cela joue indéniablement sur le fait qu'il est très aisé de plonger corps et âme dans cette lecture atypique. En bref, Je ne suis pas un homme est ce que l'on peut qualifier une série "coup de poing". Traitant de sujets graves avec plus ou moins de tact, l'auteur adapte à sa façon un des chefs d’œuvre de la littérature japonaise du XXème siècle, signé Osamu Dazai. Si vous recherchez une lecture différente, intelligente qui ouvrira votre esprit à la réflexion, Je ne suis pas un homme mérite amplement sa place dans votre bibliothèque. Un must have, tout simplement.

En bref

En bref, Je ne suis pas un homme est ce que l'on peut qualifier une série "coup de poing". Traitant de sujets graves avec plus ou moins de tact, l'auteur adapte à sa façon un des chefs d’œuvre de la littérature japonaise du XXème siècle, signé Osamu Dazai. Si vous recherchez une lecture différente, intelligente qui ouvrira votre esprit à la réflexion, Je ne suis pas un homme mérite amplement sa place dans votre bibliothèque. Un must have, tout simplement.

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