Voici la tant attendue suite de Tokyo, fin d’un monde, un tome où votre sens de la compréhension va être mis à rude épreuve… Miho Omori retrouve à la fois Yuma Oda et une partie de sa mémoire. Oda lui apprend alors qu’elle est la cible d’un assassinat qui déclencherait la fin du monde. Perdue entre sa mémoire partielle et les évènements présents, la jeune femme va devoir mener son enquête pour survivre… Que de confusions! Le lecteur se retrouve au cœur d’une enquête à travers le temps où chaque action le modifie. L’idée est ambitieuse et alléchante. Tous les éléments sont réunis pour rendre le scénario palpitant, et pourtant…L’auteur déroule la narration comme des idées posées à la volée sur un brouillon. Le résultat est que nous passons du coq à l’âne sans transitions et donc sans comprendre. Que ce soit volontaire ou non, nous nous retrouvons noyés sous les flashbacks, tout en devant suivre les actions présentes et futures. Cette confusion est d’autant plus accentuée par le graphisme. Le rythme soutenu du deuxième opus ne colle pas avec les traits fin et figés de l’auteur. La conséquence est que les émotions des personnages ne ressortent pas. Il est alors très difficile de cerner ces derniers et donc de s’attacher. Le manque de charisme se fait alors sentir et nos acteurs semblent être d’énigmatiques poupées de cire. A travers tout ce brouillard, l’auteur arrive quand même à clarifier à minima la situation vers la fin du tome. Suite à un premier tome fracassant, l’auteur nous offre une suite mitigée. La richesse des éléments exposés de manière éparse embrouille le lecteur. Le dessin amplifie cette fois-ci négativement la lecture. Et pourtant, un petit quelque chose nous pousse à connaître le dénouement final. Cette série suscite un parti pris : on aime ou on aime pas. Et c’est en lisant le dernier opus que nous serons fixés.