Avec ce volume 10, Ishinomori nous offre le 4ème arc (sur les 8 grands arcs que comptent la série) de Cyborg 009, Les dieux, et le début du 5ème arc avec La cité du vent. De part son thème, Les dieux rejoint Les anges, histoire inachevée parue dans le volume précédent. Malheureusement, le résultat est le même puisqu'ici aussi, l'histoire n'a pas de fin... Par contre, on notera dans cette histoire un changement dans la narration d'Ishinomori, plus proche de celle qu'il aura dans Le voyage de Ryu (ou qu'il a, car il est difficile de dater les différentes partie de la série, les chapitres composants ce volume semblant avoir été écrits vers la fin des années 70), et qui donne un ton agréable au récit, mâtiné d'archéologie et de ses mystères. Dommage que le côté mystique soit parfois trop appuyé, le dessin étant quant à lui au top de l'époque, avec des décors magnifiques notamment. Concernant la seconde histoire, le topo sera le même, à cela prêt que la narration redevient classique, et qu'un grand nombre de dialogues sont en anglais, 007 citant souvent Shakespeare... Sans traduction, ces passages pourraient rapidement ennuyer le lecteur. Et de même que précédemment, La cité du vent semble être un récit inachevé, même si un "à suivre" peut faire espérer autre chose. En bref, Ishinomori montre une nouvelle fois son talent de narrateur mais également ses défauts récurrents dans cette série. Si pour l'instant les plus dominent les moins, cela pourrait ne pas durer éternellement surtout au prix actuel de la série (15€50), qui a de quoi rebuter de plus en plus les lecteurs courageux. Le côté patrimoine du manga est par contre indiscutable et peut donc justifier à lui seul l'achat du titre.