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Critique de Midnight Devil #1

par Pois0n le dim. 18 nov. 2012 Staff

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"Midnight devil" se trouve être la suite directe de "Beauty and the Devil", dont la lecture est indispensable à la compréhension de l'histoire (aussi light soit-elle) et la connaissance des personnages principaux. Mais là où le tome d'introduction parvenait à éviter les écueils classiques du genre, le premier tome de Midnight Devil met directement les pieds dans le plat... Jusqu'à présent, on se trouvait en présence d'un shôjo olé-olé (précisons au passage que la mention "pour public averti" sur la couverture n'est vraiment pas un luxe) nettement moins culcul que la moyenne qui avait habilement évité les insupportables hésitations et mièvreries avant que le couple principal ne finisse ensemble, ce qui était vraiment appréciable. Si le pitch de départ pouvait prêter à sourire de par son inconsistance (un démon qui débarque par accident par le toit du temple, mouais mouais mouais), le développement de l'héroïne était relativement crédible, et se poursuit ici, de façon réussie d'ailleurs. Rin découvre l'inquiétude au sujet de celui qu'elle aime, la peur viscérale de le perdre... ça ne vole pas très haut, mais ça se lit somme toute plutôt bien et on évite les bons sentiments dégoulinants. Le problème, c'est que ce qui devait n'être qu'un one-shot est donc devenu une série plus longue, et que pour meubler tout ça, Hiraku Miura nous sort tous les poncifs du shojo-pouffe les uns après les autres. Le triangle amoureux auquel l'on avait échappé sera finalement d'actualité, au terme d'un passage portenawakesque où la jeune fille se laisse intimement tripoter par l'ami d'enfance qu'elle aimait jusqu'à peu de temps encore (et son actuel dans tout ça?)... On ne nous épargne pas non plus l'arrivée du paternel le matin au réveil, même si l'auteure s'amuse ensuite avec la célèbre inquiétude des pères pour leurs filles. Pas très poussé, mais sympathique. Mais le cliché-de-trop constitué par le combo piscine + agression achève de niveler par le bas une série qui n'en avait déjà pas besoin. Les défauts de mise en scène de Beauty and the Devil sont légèrement atténués mais toujours d'actualité. Nous livrer les pensées des personnages n'est pas une mauvaise idée en soi, mais quand c'est pendant les dialogues, on se retrouve vraiment à lire deux textes en parallèle, et comme le découpage est loin d'être optimal, la confusion règne. Graphiquement, c'est très basique, sans réel défaut mais sans la moindre originalité ni patte propre, le trait d'Hiraku Miura ressemblant à celui d'à-peu-près toutes les mangakas de shôjo... Alors pourquoi lire Midnight Devil? Pour les passages d'érotisme, avouez-le. Constituant le principal argument du titre pour se démarquer du lot, les amatrices du genre apprécieront très certainement la lecture de ce titre proche du néant scénaristique "mais c'est le genre qui veut ça". Si c'est votre cas, vous pouvez d'ailleurs rajouter une étoile à la note. Pour les autres, l'intérêt sera en revanche plus que limité... Pas vraiment mauvais mais très moyen tout de même, Midnight Devil pourrait aussi bien s'améliorer que sombrer dans les tréfonds du shôjo de base "le sexe en plus". Affaire à suivre...

En bref

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