Et voilà ! Après une longue et laborieuse parution, le dernier tome de Prince du Tennis est enfin sorti. La série s'achève sur le dernier match d'Echizen, sur qui repose la victoire de l'équipe, pour un combat censé atteindre des sommets d'intensité. Pour être sérieux, ça oui, ça l'est. Si vous pensiez que cette série ne pouvait pas aller plus loin en termes d'exagération, c'est que vous n'aviez pas encore lu ce volume, qui lorgne sur le "Saint Seiya style" avec le coup des fameux cinq sens. Alors ça souffre, ça lutte, ça refuse d'abandonner, ça réalise des prouesses indescriptibles avec des noms de techniques improbables, bref : tous les ingrédients de la série sont présents, encore plus exacerbés qu'à l'ordinaire, donc les lecteurs ayant persévéré jusqu'ici ne seront pas dépaysés. Tout cela pour en arriver à une morale très simpliste et classique, mais qui après tant de souffrance revient aux fondamentaux d'un sport : l'importance de prendre du plaisir à jouer. Prince du Tennis s'achève donc sans surprise, la lecture de ce tome est distrayante comme à l'ordinaire, en résumé : on ne sort pas des sentiers battus et c'est surtout l'idée que ce volume soit le dernier qui reste la plus marquante. Seul regret : le dessin fait un peu peine à voir dans ce tome, surtout les visages. En outre, l'auteur a essayé de terminer son manga à la manière des anime, avec un long ending sur fond d'images de quotidien, mais juste lire des paroles sur fond de cases immobiles n'a assurément pas le même charme, et la clarté n'est pas forcément au rendez-vous. On apprécie la présence de deux-trois petits bonus comme des photos et compte-rendus de l'auteur, des pages couleurs et un petit texte racontant la remise des diplômes des membres de l'équipe.