Yano et Nanami continuent de se tourner autour, et cet ultime tome répond donc à la question qui nous taraude depuis plusieurs volumes: vont-ils se remettre ensemble? Peu de rebondissements nous attendent dans ces derniers chapitres, le scénario continuant de dérouler la même logique depuis un moment déjà. On regrettera cependant que certains protagonistes aient si vite disparu des écrans radars, ou n'aient droit qu'à un dernier regard très bref, finalement plutôt proportionnel à l'importance et à l'épaisseur de leur personnage. Pas l'ombre d'une intrigue secondaire en vue donc, la série se concluant sur le choix de nos héros, avec néanmoins un petit rappel bref mais sympathique sur "la grande Nana". Même à 25 ans, les personnages ont toujours la même bouille que lorsqu'ils étaient adolescents, les graphismes n'ont vraiment pas bougé d'un poil, même si Yuuki Obata conserve depuis le début un trait plutôt expressif et agréable à l’œil, à l'image des couvertures toujours aussi douces et joliment colorées. Difficile de dire si l'on est déçu, la fin de C'était nous répondant finalement avec pertinence au fil rouge que la série a si longuement développé. La narration aura quand même pas mal tiré en longueur pour en arriver là, et bien que la fin soit pleine de poésie et d'émotions, elle ne toucheront évidemment que les lecteurs sincèrement attachés à chacun des héros depuis le début. Personnellement, ayant fini par être de plus en plus agacée par Nanami, et bien qu'appréciant les développements autour de Yano, j'ai eu du mal à être vraiment émue par leur sort, surtout en voyant venir gros comme une maison l'issue de leur histoire... Un shôjô classique et un peu long (16 tomes tout de même), mais qui devrait trouver son public, à condition d'aimer les romances un peu gentillettes aux rebondissements mélodramatiques, et de ne pas être rebuté par une narration et des dialogues très confus (surtout dans les tous premiers tomes).