C’est toujours la crise dans le quartier d’Ergastulum, enfin surtout pour les clans et les crépusculaires. Tandis que certains suivent Erica, la tueuse peu bavarde, menant ses suiveurs à une terrible découverte, d’autres essayent juste de compter les morts. Entre bandages et nouveaux combats, la vie de ces dévirés d’humains semblent durablement perturbée ! Ce nouveau tome de « Gangsta » se poursuit dans la lancée des précédents. Le conflit débuté il y a quelques temps, s’achèvent en partie, mais pas complètement. Très rapidement on se rend compte qu’il y a un fort déséquilibre de forces entre les tueurs de crépusculaires et les crépusculaires eux-mêmes. Ils sont décimés et les nouveaux produits que Nicolas tente de s’administrer fonctionnent mais le prix à payer semble cher. L’histoire est encore une fois dense, complète, toujours aussi construite avec des personnages riches et nombreux. Cette accumulation de faits, de personnes et de combats ont tendance à encombrer notre perception du scénario. On perd de la clarté, alors que les premiers tomes posaient mieux le fond. Mais, ce volume, légèrement plus calme, nous permet de reprendre un peu de souffle. On ne comprend pas très bien les rapports de forces qui s’exercent entre les différents groupes, sans compter qu’il faut bien de situer les intérêts de chaque groupe sans trop d’éclaircissement parfois. Mais, graphiquement, « Gangsta » est toujours parfaitement mené : personnages, proportions, affrontements… sont toujours bien présentés. Espérons que la suite sera tout aussitôt alléchante, en étant un peu plus claire, et ce manga confortera sa position de bonne surprise, avec un style graphique riche et maitrisé.