Terriblement haletant au-delà de déroutant, le premier tome de "Jojolion" avait réussi à surprendre agréablement les fans les plus assidus du maestro Hirohiko Araki. Intrigue filandreuse, personnages atypiques et orientation lorgnant clairement du côté des thrillers, le tout semblait cohérent comme prometteur mais aussi plus ou moins révélateur des intentions de l'auteur vis à vis de cette huitième partie. Ainsi, avec l'arrivée de second tome en est-il toujours de même ? Essayons donc de voir cela en rappelant ce que la suite du récit offre. D'emblée, les premières pages s'attardent sur l'étonnante conclusion à l'affrontement entre Josuke et le mystérieux ennemi dont le visuel n'avait été que rapidement mis en évidence à la fin du premier tome. Chose finalement ironique, étant donné que la révélation de son identité de même que ses intentions auront pour effet de déstabiliser totalement le lecteur. Ce sera à contrario l'occasion d'assister à un interrogatoire musclé donnant parfois lieu à quelques scènes cocasses, néanmoins, le plus gros point fort de ces échanges sera d'en apprendre plus sur la personnalité du mystérieux Kira Yoshikage. Un excellent passage ! Par la suite et pas des moindres, l'évolution de l'enquête entreprise par notre protagoniste sera dévoilée au travers de quelques planches, oui quelques planches, mais vraisemblablement très importantes et où chaque petit détail amène son lot d'interrogations. Un choix payant qui à le mérite d'égayer avec succès notre attention, tout en offrant des révélations remettant en cause la plupart des théories que chacun s'est amusé à élaborer. Enfin, la moitié du tome se concentrera sur la famille Higashikata qui accueille avec gentillesse Josuke à l'intérieur de leur grande demeure. Totalement stressant, cette maison et ses habitants semblent être au coeur de l'état amnésique de notre héros. Un cocktail détonnant résultant sur une ambiance proche de "Misery" avec un soupçon de "Shining", l'action défile sous nos yeux et c'est avec plaisir qu'il est possible de découvrir des moments surprenants puis étonnamment porteurs de séduction. Une orientation qui fait directement son effet.