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Critique de Im #2

par KssioP le ven. 16 juin 2017 Staff

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Critique des tomes 1 et 2

Ki-OON pour mettre en lumière cette nouvelle série, a fait d’une pierre deux coups et le même jour a sorti les deux premiers tomes. J’ai été attirée par les jolies couvertures colorées et épicées à l’Égypte ancienne. Curieuse, je me suis laissée tenter et sincèrement je ne regrette pas.

Im, un simple diminutif, narre les aventures du grand prêtre Imhotep, un gars vraiment pas comme les autres considéré à la fois comme l’égal d’un Dieu et la pire immondice que l’Egypte ait connu. Enfermé et condamné à vivre pour l’éternité dans les bras de Morphée, il est réveillé au 21ème siècle par une secte de prêtes qui lui confie la lourde mission d’annihiler tous les Magai. Des parasites nés de l’enfer, des faux dieux qui se propagent depuis plus de trois mille ans sur terre et créent des problèmes en pagaille (accidents, maladie, cataclysmes) en prenant possession du corps des humains.

Sa quête acceptée (il n’a pas le choix), Im arrive au Japon où il fait sitôt la rencontre d’Hinome, une collégienne isolée qui ne parle plus depuis huit ans. Pourquoi ? Parce que dès qu’elle s’autorise un excès de voix ou un chuchotis, sa bouche vomit du feu et que brûler ses interlocuteurs, ça se fait pas. En réalité, un Magai a pris place dans son corps, elle est maudite et Im lui propose gentiment de l’exorciser. C’est son boulot après tout. S’en suit un premier combat qui évidemment se finit bien pour la demoiselle. De là, Im décide de s’installer chez elle, une maison considérée comme hantée par les habitants du quartier. Hinome se rebelle mais son papounet un brin excentrique qui a pour hobby de collectionner tout ce qui touche à l’antiquité, dont l’égypte ancienne, est plus que ravi d’accueillir en son humble demeure un tel personnage et dès lors il se plie en quatre pour le servir. Pour le plus grand malheur d’Hinome qui tente tant bien que mal de se garder un coin d’intimité.

Un autre personnage ne tarde pas à s’ajouter à ce tableau. Une petite bestiole mignonne répondant au nom d’Anubis. Oui comme le dieu, sauf que lui c’est un apprenti gaffeur qui jusqu’ici n’a trouvé aucun prête pour le former. Désespéré et sous la risée de ses frères, il est envoyé dans le monde des Hommes afin de surveiller Imhotep et de rapporter tous ses faits et gestes. Il fera mieux que l’espionner, Im décide sur un coup de tête d’en faire son apprenti et hourra notre trio pas accordé est complet. Ne reste plus qu’à partir en chasse des Magai. Et ça tombe bien, le quartier semble être envahi de Magai, comme c’est pratique.

Un dernier combat dans le tome 1 leur donnera du fil à retordre. Un mystérieux prêtre d’une branche différente de celle d’Im apparaîtra pour leur mettre des bâtons dans les roues. Parce qu’il tient pour responsable Im de tous ses malheurs, à raison d’après ce qu’on nous explique. Il fera des révélations qui feront douter une brève seconde Hinome mais l’amitié l’emportera et Im lui en sera gré.

Le tome 2 continue dans les révélations et on remonte le temps pour vivre au présent le passé d’Imhotep. Savoir pourquoi il a été condamné au sommeil éternel et comprendre d’où il tient ses pouvoirs dignes des plus grands Dieux. L’origine des Magai est contée. Deux amis que le destin voulait séparer. L’un a bravé tous les interdits, l’autre a été sacrifié en ayant été manipulé. Un rituel s’est mal déroulé. Du sang, des morts et deux amis sont devenus ennemis. On devine à cet instant que leur combat 3000 ans auparavant n’est pas terminé et que l’issue finale déterminera l’avenir du monde.

Comme vous pouvez le constater, toute la structure narrative de ce titre est on ne peut plus classique. Un héros torturé par son passé, une héroïne embarquée dans l’aventure malgré elle, une mascotte qui s’impose, un justicier, des combats, une intrigue très simple et enfin l’éternel combat entre deux anciens meilleurs amis soudain jetés de part et d’autre du fleuve de la vie. Côté noir, côté blanc.

J’ai pourtant été tenue haleine du début à la fin. Oui, on voit venir les choses à trois kilomètres à la ronde, oui ce titre ne renouvelle rien au genre et l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard. Parfois même, tout se déroule un peu trop vite. Pourtant, et bien que facilement lassée des shonen en général, je me suis bien amusée. Les personnages au-devant de la scène, faisant du scénario presque un simple fond, divertissent et on jongle plaisamment avec les balles de leurs bêtises. Makoto Morishama a barbouillé sa toile de détails drôles, si bien qu’on s’attarde dessus pour sourire. Sans oublier son style graphique qui colle parfaitement au mélange des deux époques qu’elle souhaite retranscrire. Cela m’a rappelé en bien Yu-gi-oh! Elle ne souhaite pas nous bourrer le crâne avec des dates, des faits historiques ou un vocabulaire de l’ancien temps. Non, elle prend des éléments qui la passionnent de l’Egypte ancienne (vêtements, bijoux, temples, hiéroglyphes) et elle s’en sert pour créer son histoire et la rendre accessible à tout le monde. J’aime bien et comme on ne peut que s’attacher au trio original, on a envie de poursuivre la route.

Une bonne surprise en cette période de trèèès fortes chaleurs, quand l’esprit trop ramollo est presque incapable de réfléchir, ces deux premiers tomes m’ont fait du bien. N’oubliez pas d’ôter les jaquettes pour profiter plus longuement de l’humour de l’auteur et ne zappez pas les pages bonus, c’est le tout qui mérite d’être lu. Oh, je suis tout de même restée sur ma faim quand parvenue aux 2/3 du tome 2, j’ai lu « A suivre » ! En fait, le dernier gros chapitre est complètement en aparté de la série. Il s’agit de l’histoire courte à l’origine d’Im. Cela n’apporte aucune matière à l’aventure mais certains fans curieux y trouveront sûrement un intérêt.

 

 

 

En bref

J’ai passé un très bon moment. Certes, ce nouveau shonen n’est pas exempt de défauts. Sa narration très classique, peut-être trop lassera rapidement les lecteurs en quête de nouveauté. Mais, les personnages hauts en couleurs, dont Im en personne procurent l’intérêt et l’envie. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Si la série ne s’éternise pas en longueur, je devrais tenir le cap facilement. Dans le cas contraire, je crains de perdre mon plaisir. A voir au prochain épisode.

7
Positif

Personnages

Atmosphère

Graphisme

Simplicité

Negatif

Narration très classique

Histoire parfois précipitée

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