On laisse Prunelle, à la fin du premier tome, affreusement déçue par ce voisin qu'elle trouvait pourtant bien sympathique. Lui est rongé par le remord: non seulement il volait son intimité, sa vie privée mais en plus, il en faisait le scénario d'une sitcom...Elle l'a démasqué, elle le lui a fait comprendre... On appréhende de retrouver Prunelle moins candide, moins nature. On a peur qu'elle réfléchisse avant de parler car elle est très drôle avec ses mots employés pour d'autres et ses expressions farfelues. En commençant le second tome, j'ai eu l'impression que Tronchet allait me surprendre. On change de narrateur. Et si on revoyait tout du point de vue du voyeur? Mais, non, très vite, on revient là où nous en étions restés: elle sait. Il sait qu'elle sait et maintenant, comment tout cela peut-il finir? Comme on pouvait s'en douter...Elle décide de ne plus subir la situation mais de faire partie de l'aventure. Elle se fera bien entendu bouffée. Elle n'a pas les épaules, pas l'expérience du showbiz. Et son voyeur, attendri, voire épris de la candide Prunelle, revêtira son déguisement de Zorro pour venir à son secours et réparer ce qui peut l'être. Voilà comment la petite Prunelle aura son happy-end. Je l'ai aimée candide et un peu bébête. Je me suis délectée dans un rôle de voyeuse, j'ai ri à ses dépens (bou la vilaine !!!). Je suis désolée qu'il faille une issue heureuse et politiquement correcte. Mais cela n'engage que moi.