Comment un romancier à succès, marié à une fort jolie femme, avec laquelle il a un charmant petit garçon peut-il avoir des regrets ? Pourquoi regretter une pseudo vie de rock star quand on a réussi par ailleurs ? Pourquoi regretter cette balafre, stigmate d’un acte héroïque ? On apprendra un peu plus tard, que cette cicatrice l’a tellement traumatisé qu’il en est devenu incendiaire et que cela ruina ses parents…Alors s’il avait été lâche, que serait-il advenu ? Pour Joe Horton, répondre à cette question n’est pas plus difficile que de pousser une porte. Voilà une idée séduisante…Si la vie était un chemin qu’on emprunte…Et qu’à chaque carrefour, plusieurs destinées nous attendaient. Et si on pouvait retourner à ce carrefour fondateur, que nous réserveraient les autres chemins ? La lecture fut plaisante quoique l’histoire me parut un peu consensuelle…La première porte poussée ne me convainc pas. Il ne prend pas la mesure de ce qu’est sa vie de rock star. Il se contente de vouloir en repartir …Pour des raisons légitimes, raisonnables. Rodolphe est un petit malin, le tome s’arrête à son retour dans la cave quand il pousse une seconde porte dont on ignore le débouché…Bien joué, j’ai forcément envie de lire le tome 2 ! J’espère que la conclusion ne sera pas celle d’Edith Wharton : « Si seulement on arrêtait d’essayer d’être heureux, on pourrait peut être profiter de la vie ». Personnellement, j’aimerais qu’il comprenne qu’il peut revenir à ce fameux carrefour fondateur en retournant dans la cave et qu’il en profite un peu…Que le Plaisir, le « Cœur » prennent l’ascendant sur la Raison puisqu’il n’existe plus de dilemmes, de conséquences inéluctables… N’en déplaise à Descartes, Kant et consorts…