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Critique de Doggybags #1

par Equinoxe le mar. 12 avril 2011 Staff

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DoggyBags, non sans nous rappeler certains comics, se présente à nous, sombre, violent aux limites du fantastique et en plein dans l'étrange et le frisson. L'ambiance y est glauque, soulignée par la mise en couleur des planches et leur aspect vieilli, avec des récits bourrés d'anti-héros, de chutes inattendues et de fins rarement idylliques.   Chaque tome se développera autour de 3 auteurs, 3 histoires, d'ailleurs si l'aventure vous tente, DoggyBags "recrute". Les 3 auteurs de ce premier tome sont:   Singelin, le nouveau venu:   Un bal populaire dégénère en massacre après l’intrusion d’un gang de motards particulièrement violents. Une jeune fille essaye de s’enfuir, de s’éloigner le plus possible de ce gang, elle semble en savoir beaucoup sur eux, elle semble même les connaître. Mais sa volonté suffira-t-elle pour s’éloigner d’eux alors que ceux-ci semblent déterminés à la récupérer?   Le récit est sombre, projeté dans la fuite désespérée de la jeune fille, c’est comme si le lecteur essayait de fuir à travers elle la violence des lieux. L’action succède aux cascades non sans rappeler certains vieux films avec nostalgie, mais les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être..   Maudoux, le papa de freaks' squeele:   Très lié à sa série, il nous propose ici un petit retour en arrière centré sur l’histoire de la mère de petit panda. Celle ci essaye de jongler entre sa position de tueuse à gage aux prises avec une guerre de gangs et son rôle de maman surmenée et préoccupée par sa petite brioche et le gras en trop sur ses cuisses. Ou comment élever un enfant et lui offrir un avenir alors que l’on évolue dans un univers dangereux et impitoyable, dans des conditions de vie de plus en plus difficiles.   Le récit multiplie les scènes d’actions et de combats très violents dans un style de dessin toujours magnifique et très dynamique. On ne peut qu’être pris dans cette histoire, captivé et préoccupé par ce contraste entre une mère aimante, dépassée par les événements et une tueuse sanguinaire. Maudoux ne nous avait encore jamais offert une ambiance aussi sombre, avec tout de même l’enfant comme petit rayon de soleil qui redonne espoir à sa mère comme aux lecteurs.   Run, le "big boss" du label 619   Cette fois-ci l’histoire nous projette sur les pas d’un policier pris dans une course poursuite et bien déterminé à rattraper le fugitif, braqueur, meurtrier et beaucoup trop dangereux. Cette poursuite va conduire nos deux protagonistes en plein désert, avec la chaleur et les vautours comme seuls témoins des événements dramatiques et sanglants qui vont avoir lieu.   Sans doute l’histoire la plus violente et la plus sanglante des trois, avec un policier individualiste qui va dangereusement décider de faire du zèle et un criminel prêt à tout et aux portes de la folie. Bienvenue dans cette virée infernale!   On referme DoggyBags captivé, les récits sont puissants, comme des hommages à des histoires d’un autre temps très différent de ce que nous propose le marché de la bande dessinée en ce moment. Violence gratuite et violence graphique au rendez-vous, pour un tout qui est définitivement à lire! Et petit détail sympathique vous retrouverez un poster détachable à l’intérieur.  

En bref

DoggyBags, non sans nous rappeler certains comics, se présente à nous, sombre, violent aux limites du fantastique et en plein dans l'étrange et le frisson. L'ambiance y est glauque, soulignée par la mise en couleur des planches et leur aspect vieilli, avec des récits bourrés d'anti-héros, de chutes inattendues et de fins rarement idylliques. Chaque tome se développera autour de 3 auteurs, 3 histoires, d'ailleurs si l'aventure vous tente, DoggyBags "recrute".

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