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Critique de Intrus à l'étrange

par Lauriane le mer. 8 juin 2011 Staff

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Simon Hureau signe ici un scénario sensible, nostalgique et intrigant au cœur duquel il a placé « les gens ». Il l’habille d’images gracieuses et séduisantes en costume noir et blanc. Les agence de sorte à exacerber nos sentiments, jouant sur les rapports de taille des vignettes, sur les silences, sur les cadrages, intelligemment. « Intrus à l’Etrange ». Une majuscule. Magnat-l’Etrange, bourg creusois dans lequel Martial se rend pour exécuter les dernières volontés supposées de son grand-père récemment décédé : donner deux valises à Felix Larose (homme fantôme du passé de son aïeul et du présent des autres habitants), nom auquel elles sont étiquetées et rencontrer Georgette Blizard avec laquelle il entretenait une correspondance amoureuse afin de lui annoncer le décès de son amant épistolaire. Dans ce patelin, comme dans probablement tout autre, il existe une demeure habitée par un original baptisé couramment "vieux fou". Mais ce marginal ne plaît pas. A Magnat, l’étrange est intrus, on le violente et même on le bat ! Linlin n’a que sa fille, Ariane, qui lui sert encore de bouclier. Ariane est sauvage, écorchée vive, agressive mais aussi dotée d’une sacrée curiosité. Ouverte à l’intrus, celui qui ne présente pas de danger, elle offre à Martial une rencontre qu’il ne lui faut pas laisser passer. A Magnat, l’étrange est aussi intrigant, il attire les intrus : scientifique et vampirophile se précipitent, attisés par des événements auxquels ils comptent bien trouver une explication.

En bref

"Ne laisse jamais filer les vraies rencontres, jamais!" Je reprends les mots prononcés par Hector Grémiet à son petit-fils Martial, héros de Simon Hureau, et vous y engage tout autant.

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