Avec ce tome 3 la série rentre dans une période plus mouvementée et guerrière où les frères d’hier pourraient devenir les ennemis de demain. Chacun des protagonistes doit choisir son camp et ses allégeances, en fonction de ses origines et de sa propre évolution. Le dessin est sombre comme les paysages germaniques ; les scènes de batailles sont bien réussies dans le souci du mouvement et le soin des détails (voir pages 46 et 47 par exemple) Marini traite les corps habillés ou nus avec beaucoup d’à propos. On alterne ainsi entre des ambiances froides et neigeuse d’extérieur (pages 12 et 13 par exemple) aux couleurs elles aussi froides et peu nombreuses, dans des ambiances autour des gris et des marrons, pour passer ensuite à la clarté et la chaleur que l’on devine lors des soirées orgiaques, avec des couleurs plus orangées comme irradiées par les flammes des éclairages. Un tome dans lequel se mêlent donc les complots des uns et des autres et on ne sait pas qui sortira vainqueur. En bref : fureur des armes blanches et de la guerre de Rome combattant les barbares sur un dessin réaliste et précis.