Ce dernier tome clôt la série des destins, qui partent du dilemme d’Ellen,qui peut, soit reconnaître sa culpabilité et tout perdre, où n’en rien faire mais de ce fait faire accuser voire tuer quelqu'un à sa place et porter ce poids sur la conscience le reste de son existence. La série nous a permis de suivre les branches possibles de choix, et donc de destins. Le tome 14 est à la fois une conclusion mais aussi la présentation d’un autre choix possible avec d’autres conséquences. Finalement, c’est par la compréhension de la vie et de son infinie complexité qu’Ellen finira par atteindre un certain détachement et une forme de sérénité. L’évolution du dessin dans ce tome est intéressante puisqu’il démarre sur un mode réaliste, dans les teintes grises et sombres d’un hôpital psychiatrique pour s’éclaircir littéralement au fur et à mesure de la révélation avec la pureté blanche finale. En trois cases simplissimes, joie, sérénité, délivrance sont partagées avec le lecteur. Une conclusion bien faite pour une série qui a montré sa pertinence, avec une cohérence de scénario et une relative diversité d’illustration.