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Critique de Cent mille journées de prières #2

par vedge le mer. 9 mai 2012 Staff

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La guerre, l’amour, la mort, vus au travers des yeux d’un enfant, parlant, apprenant en allégories, auprès d’un oiseau mort. Ce dernier est son confident et guide au milieu du dédale des contradictions des adultes. Le dessin est en noir et blanc ; il y apparait une infinité de sentiments et de nuances, au travers pourtant d’un trait simple, presque enfantin. Et c’est nous, enfants privilégiés d’un monde libre, qui apprenons au fil des pages ce que le Cambodge a vécu, victime d’une guerre qui le dépassait (entre puissance communiste et USA) et qui l’a détruit en profondeur, devenu à jamais ce désert de cendres qui nous est montré. Pour faire des hommes nouveaux et libérés, les khmers rouges en ont fait des esclaves. Comme souvent, la culture, l’instruction, la liberté de penser et d’agir, sont devenus les freins d’un hypothétique renouveau des masses laborieuses, réprimées dans la douleur et le sang. La conclusion est peut-être dite dans ces pages : mêmes « avec cent milles journées de prière, on ne peut rien changer ». L’oubli est une réponse proposée. A vous de trouver la vôtre, au travers de ce récit fort, en deux tomes, où la douceur du dessin, esquissé, fait finalement ressortir plus encore la dureté du propos, son pessimisme, son réalisme peut-être.

En bref

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