Cela commence par le feu et le sang d’une expropriation sauvage. Puis vient le calme d’un coin de jungle où un homme essaie de protéger sa fille en l’écartant de la civilisation. Et l’ouvrage finit sur la violence et l’épouvante, la solitude d’un être perdu. Le dessin semble suivre ou plutôt anticiper ces changements d’atmosphère en adaptant le trait (du flou au précis) et les couleurs à l’instant raconté. La mise en page dans l’ensemble classique, propose des vues d’ensemble passées au tamis du découpage des cases pour rehausser le propos. La charnière correspondant à la transformation de la jeune fille choque un peu, et je réserve donc mon appréciation sur la suite qui peut emporter la série vers de nombreux horizons. Du potentiel donc, dont on ne sait de quelle manière il se réalisera.