Drakka est une histoire de mutants et vampires modernes où les premiers côtoient les humains et les seconds sont au bord de l’extinction. Une série qui n’est pas pour autant une énième série de vampires sans intérêt, loin de là. Dans un New-York futuriste, un vieux mafieux est au bord de la mort et c’est le moment qu’il choisit pour révéler à son fils, qui croyait pouvoir hériter de tout, qu’il a un demi-frère : Drakka. Le vieil homme décide qu’il cèdera son empire qu’au meilleur de ses fils... La hyène part donc pour l’Europe de l’est et le bidonville de Balach sans savoir son frère est loin d’être normal... Avec un synopsis de cet acabit, on aurait pu s’attendre à un récit plutôt sombre mais il en est tout autre. Frédéric Brrémaud joue ici la carte de l’action légèrement saupoudrée d’humour, parfois privilégiée au dialogue, ce qui a le mérite de ne pas casser le rythme. Si la première partie nous présente essentiellement le frère caché et son environnement, on finit par déboucher sur une petite chasse à l’homme prenante. On n’en apprend par contre pas beaucoup sur l'univers de la série. Le dessin de Lorenzo De Felici semble s’inspirer de toutes les origines de BD pour un superbe résultat. Les dessins sont dynamiques et le découpage colle bien au rythme du récit. Les décors sont propres et les visages cartoonesque vont de pair avec le récit empreint d’humour. Autre point positif, la colorisation qui complète et met en valeur la partie visuelle. Les scènes de combats manquent par contre de visibilité par moment. En refermant ce premier tome, la seule hâte est d’ouvrir le suivant en espérant découvrir plus d’informations sur ce monde intriguant en plus de la suite des aventures de Drakka. Une série qui plaira aux amateurs de récits un peu fous et d’actions.