La « mise en abyme » est une figure de style littéraire par laquelle l’auteur se met lui-même en personnage dans son œuvre, racontant sa propre vie, réelle ou fantasmée d’ailleurs.
Cette trilogie revisite sur ce mode 3 auteurs, le romancier Honoré de Balzac, le cinéaste Henri-Georges Clouzot et la scénariste de cette trilogie, Valérie Mangin elle-même, avec 3 dessinateurs différents.
Et ce premier tome démarre très bien.
On suit les mésaventures de Balzac, dont le passé trouble est mis à jour sous forme de feuilleton, dans la revue de Paris, en lieu et place de ses propres œuvres.
S’ensuit pour l’auteur une descente aux enfers vertigineuse, car il ne lésine pas sur les moyens pour faire cesser à tout prix cette parution. En vain.
On le suit dans sa quête effrénée, décousue, et folle jusqu’à la révélation finale. Passionnant.
Le dessin est à la hauteur de ce challenge : faire participer le lecteur à cette perte de repères, qui entraine Balzac vers la folie.
Il joue sur les contrastes entre le récit illustré noir et blanc du journal, la vie familiale et en société brillante du début et la transformation peu à peu du personnage et de son univers.
Alternant couleurs chaudes des salons parisiens, froid intérieur classique de la maison de l’auteur et gravures jaunies striées de traits noirs du feuilleton avec autant d’à-propos, on est scotché par l’illustration autant que par l’intrigue.
Une vraie réussite.
En bref
8
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