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Critique de Les aventures de Spirou et Fantasio #13

par Auray le sam. 13 avril 2013 Staff

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L’intégrale de Spirou et Fantasio, tome 13, regroupant les premières aventures de Tome et Janry est parue dans toutes les bonnes librairies. Plus d’un an après la sortie du précédent, on a enfin le droit de savoir si on en a pour notre patience. Première surprise et de taille, comme je le pressentais dans la couverture d’annonce, tout a changé, on est bien passé de la présentation des intégrales de 2008 (Natacha, Johan et Pirlouit…) à ceux de 2011 (Bizu, Phil perfect…), c'est-à-dire d’une couverture brillante à mate, mettant plus en valeur le numéro et les dates de parutions. Certes, on a du mieux, il faut le dire, mais du coup, au niveau des tranches entre autres, plus rien ne colle, ça choque. Il est vrai que l’on est heureux de retrouver des planches plus fidèles aux originaux, ne serait-ce que pour la couleur, c’est beau, on a toujours l’impression de tenir une BD d’époque. De plus, la présentation professionnelle de Tome et Janry en introduction est toujours bien construite, on la lit d’une traite, tant elle peut passionner, même les amateurs, car l’on retrouve surtout l’ambiance des coulisses d’un grand magazine pour la jeunesse à un moment donné. Et les récits majeurs courts ou longs se retrouvent enfin dans un ordre chronologique, plus de hors-série deux ou trois, le résultat fait honneur aux débuts de ceux qui ont su être digne du grand Franquin. Parmi les quatre albums présentés dans l’intégrale, on ressent dans le premier, « Virus », leurs maigres expériences dans la construction de longs récits, une recherche de style ou de rythme se fait sentir, mais le tout déjà emprunts de leurs marques de fabrique : un graphisme proche du créateur du Marsupilami, mêlant ainsi ses créations (John Héléna, Champignac…), et un humour régulier, parfois osé, allant du décor de fond, aux gags de nos compères au premier plan. « Aventure en Australie » est encore meilleure, toujours avec le retour de personnage qui a marqué les années cinquante, soixante, ici Seccotine, plus loin dans « qui arrêtera Cyanure », un chef de gare, sosie de Noé (bravo les brothers). Et c’est avec le petit Spirou dans le court récit de « la jeunesse » que les élèves voleront de leurs propres ailes en créant ici un personnage phare qui aura sa propre série plus tard. Pour les possesseurs des albums, seule l’histoire d’oncle Paul du début est vraiment inédite, pour le reste, si vous êtes fan de Spirou ou de Tome et Janry, et d’œuvres cultes, ici, ayant quand même au final marqué dix-sept années du petit groom, foncez tête baissée, l’édition rend hommage au travail effectué. Les anciens râleront au début pour leur collection qui deviendra hétéroclite, puis ils se calmeront peut-être en réalisant que la qualité proposée est supérieure au précédent livre, et donnera une place de choix aux décidément classiques, dans le sens noble du terme, des premières aventures proposées par Tome et Janry. A présent deux questions se posent d’elles-mêmes : - Faudra-t-il encore attendre une année pour la suite ? - Ressortira-t-on les anciens volumes dans cette qualité d’édition ? J’attends le communiqué officiel de Spip après mon envoi de la tonne de noisettes pour l’amadouer.

En bref

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