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Critique de Les aventures de Spirou et Fantasio #14

par Auray le sam. 5 oct. 2013 Staff

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Au final, cela fera six mois après le précédent tome que l’intégrale des aventures de Spirou et Fantasio fera son apparition dans notre cher comté. Le deuxième sur quatre au total du duo Tome et Janry portera sur une rétrospective des années 1984 à 1987. Ce quatorzième tome sera-t-il à la hauteur des précédents ? La surprise chez mon libraire lorsque j’ai trouvé le livre : plus de couverture mate des nouvelles intégrales, mais de retour à une couverture brillante, classique, des anciennes. Je n’ai pas compris ce soudain revirement de politique sans explication au préalable de la part de l’éditeur. S’agit-il d’une question de coût, d’une erreur des imprimeurs passée inaperçue ? Toujours est-il que dans la bibliothèque, les reliures plates toutes deux se confondent tout de même. On retrouvera toujours l’intéressante introduction où les sujets divers et variés se mêlent : le rédacteur en chef Vandooren, le directeur du concept José Dutillieu ou plutôt sa caricature, le rachat des Editions Dupuis par les groupes GBL d’Albert Frère et Hachette, Stuf le coloriste, et les secrets de toutes les différentes histoires ou de certains personnages de ce livre sont passés à la loupe. Des planches hommages de Gaston par les auteurs sont étonnantes, car le graphisme et l’esprit y étaient respectés, dommage que le temps manquant ou peut-être l’autorisation n’y était pas. La lecture commence au court-récit de deux planches extrait de « la tirelire est là », il s’agit d’une critique amusée des débuts des jeux téléphoniques. Puis on finit les histoires du tome 38 de la jeunesse de Spiro,u avec l’incroyable Burp, ou comment notre gentil malade alcoolique M.Dupilon se transforme en incroyable Hulk version Champignac. Le diptyque, l’horloger de la comète et le réveil du Z, marque les débuts du coloriste Stuf auprès de notre incroyable duo, et il est vrai que cela donne du relief à l’ensemble des dessins de Janry. Mais plus encore, en osant la science-fiction qui fait voyager dans le futur nos héros et en faisant intervenir le neveu de Zorglub, fidèle à l’esprit de l’oncle, créé par Franquin. Tome et Janry, ici, imposent alors leur style. Mais c’est avec Spirou à New York que définitivement un nouvel âge d’or commence, tout d’abord parce que c’est le premier ancré dans une ville inspirée du réel, avec des recherches photographiques sur place au préalable, puis parce qu’un méchant est inventé de toutes pièces et qu’il restera une référence dans la série, soit le malchanceux mafioso Vito Cortizone, sosie de Marlon Brondo inspiré gentiment du film culte des années 70, le Parrain. Mais, on y apprend, grâce au passionnant texte explicatif du début, que le style de Janry rayonne bien plus ici en laissant sa plume pour le pinceau, et aidé de Stuf pour parfois laisser les ombrages au profit d’une mis en valeur d’un angle de vue, on en a ici pleins de détails croustillants pour les yeux à tous les niveaux. Spirou à New York a fait décoller les ventes de l’époque grâce à une politique différente par les Editions Dupuis depuis le fameux rachat et avec surtout une refonte complète de son dessinateur aidé de ses amis. La lecture de ce tome m’a persuadé de cette impression, grâce à la mise en lumière de l’introduction. Il ne reste plus qu’à l’éditeur de respecter le tout avec une édition plus homogène dans ses couvertures, il leur doit bien ça. Et à vous lecteurs, je vous souhaite de bien voyager dans le temps ou en Amérique auprès de notre ami, toujours, Spirou, décidément intemporel.

En bref

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