L’histoire est belle et on a envie d’y croire, à cette ascension fulgurante. La série nous raconte l’histoire d’un jeune homme affecté par le décès accidentel de son père sur un circuit automobile et qui voue aux voitures et à la course automobile un amour inconditionnel malgré les circonstances. Une manière de communier avec ce père disparu. Simple mécanicien dans un garage, sur le point de basculer vers l’illégalité, il est sauvé par un riche industriel qui le prend à son service. Ce tome 2 montre la poursuite de son évolution, de mécano vers pilote, jusqu’à la tragique disparition de son bienfaiteur, dont il est le pygmalion, avec une ouverture très large en dernière case sur tous les futurs possibles. Un scénario solide, à l’optimisme un peu naïf parfois, mais rafraichissant. Le dessin est superbe. Souvent dans le plus pur réalisme détaillé, qui fait ressembler des cases à des photos montages. Une rigueur incroyable donc, y compris dans la représentation de tous les véhicules, en course ou à l’arrêt, quels que soient les modèles. Un petit bémol sur quelques visages parfois, mais rien de rédhibitoire finalement. Un classicisme de bon aloi donc, parfaitement maîtrisé au dessin et au scénario qui donne à cette série un ton gentiment suranné des années soixante qui est profondément attachant.